Albert Fabrice Puela est l’invité d’ACTUALITE.CD. Ce député national membre du Rassemblement doute de la sincerité de la Majorité présidentielle à accompagner sans casse l’application de l’accord trouvé le 31 décembre 2016 dans les discussions directes ménées par la Conférence épiscopale nationale du CONGO.
<strong>L’accord du 31 décembre pose déjà problème à propos de son inclusivité, croyez-vous à la bonne foi des parties pour l’application de cet accord ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Je ne crois pas trop à leur bonne foi pourtant l’application de cet accord dépend bien sûr de la bonne foi de toutes les parties. Je ne crois pas à leur bonne fois parce qu’il y a eu dribblage des plusieurs co-débateurs. Par exemple lorsque la Majorité tenait à tout prix à faire figurer l’option de l’organisation d’un référendum pour maintenir Joseph Kabila en lui donnant un troisième mandat alors que ce n’était pas à l’ordre du jour. Mais j’attire l’attention des membres de la Majorité. Ils font preuve d’une grande mauvaise foi. On ne peut pas mettre la charrie devant le bœuf. C’est derrière le bœuf qu’il faut la mettre. Donc il faut réfléchir avant de parler. Aussitôt qu’ils ont signé, et aussitôt qu’ils ont commencé à le contester. C’est quel sens d’irresponsabilité ça ?</blockquote>
<strong>Mais il se pose un problème d’inclusivité dans cet accord selon la MP…</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Il ne faut pas confondre inclusivité et unanimité.</blockquote>
<strong>Quelle en est la différence ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">La différence c’est qu’ils oublient que la signature de l’accord de la CENCO c’est entre les signataires et les non-signataires de l’accord du 18 octobre. Tambwe Mwambe, Vital Kamerhe, les autres dialoguistes de la cité de l’Union africaine et nous l’avons tous signé.</blockquote>
<strong>Mais quelle est la disposition qui impose l’application de cet accord par toutes les parties ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">C’est la bonne foi tout simplement. Dès lors que dans cet accord il a été établi que le mandat de Kabila était arrivé à terme le 19 décembre 2016. Nous sommes dans une période autre. Mais par des ententes mutuelles, nous avons accepté que Kabila préside cette petite période de douze mois. Donc eux aussi doivent accepter les autres clauses de cet accord. C’est ça la bonne foi dont il faut faire preuve vis-à-vis de cet accord.</blockquote>
<strong>Pensez-vous que ce compromis va tenir durant ces douze mois de transition ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Rien ne sera évident parce que nous connaissons un monsieur qui a été habitué à diriger seul de manière autocratique. Et ce n’est pas par un coup de baguette magique qu’il peut devenir démocrate. Nous ne devons pas rêver. Nous devons nous attendre à des complications et à des actes de très mauvaise foi. Mais nous devons nous armer pour contrer tous les actes de complication.</blockquote>
<strong>Croyez-vous à la ténue de l’élection présidentielle cette année ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Avec la volonté on peut y arriver. Il suffit que tout le monde s’y mette sérieusement.</blockquote>
<strong>Pourtant techniquement ça semble intenable…</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Mais à ce moment-là le responsable sera Kabila. Parce que c’est lui qui nous a mené là où nous sommes aujourd’hui.</blockquote>
<strong>Qu’est-ce qui reste à faire ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">C’est de désigner le Premier ministre, de composer le gouvernement et l’investir avant que l’Assemblée nationale aille en vacances parlementaires.</blockquote>
<strong>Badibanga qui conteste cet accord, croyez-vous qu’il va démissionner ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Badibanga c’est un Congolais comme nous tous. Il ne faut pas penser qu’un individu est plus important que la République. Nous devons faire preuve d’humilité.</blockquote>
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