Après le royaume de Belgique vendredi dernier, le département d’Etat américain a demandé samedi soir à aux ressortissants américains de quitter le territoire congolais avant le 19 décembre 2016, date à laquelle prendra fin le deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001.
Dans un communiqué publié samedi soir, le département d’Etat américain a repris un avertissement de son ambassade à Kinshasa selon lequel de violentes manifestations et troubles à grande échelle pourraient bien avoir lieu à partir de cette date dans le pays.
<em>"Les citoyens américains en RDC devraient envisager sérieusement de quitter le pays avant cette date", précise le communiqué du département d’Etat publié 24 heures après que la Belgique ait demandé à ses ressortissants de reporter tout voyage « non essentiel » vers la République démocratique du Congo (RDC).</em>
Le communiqué renseigne également que les Etats-Unis ont ordonné « aux membres de famille du personnel de son ambassade à Kinshasa et du personnel (non auxiliaire) à quitter le pays à compter du 10 décembre 2016, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire prévisible ».
Si ceux qui vont quitter le sol congolais sont appelés à recourir aux vols commerciaux et autres options de Transport, Washington conseille « à ceux qui opteront de rester jusqu’au 19 décembre » de prendre des précautions, notamment suivre les instructions des autorités locales, rester à la maison ou dans un autre endroit sûr, d’avoir des kits d'urgence, de nourriture, d'eau et de médicaments.
Pour part, le canada qui note que cette date pourrait « vraisemblablement donner lieu à des manifestations importantes, avec une forte possibilité de confrontations violentes », recommande à ses ressortissants de faire preuve « d'une grande prudence ».
<em> « Si vous choisissez de demeurer au pays pour cette période, nous vous encourageons aussi à limiter vos déplacements dans le pays au cours des jours précédant et suivant les élections »</em> insiste le gouvernement canadien dans une correspondance envoyé à ses ressortissants vivant en République démocratique du Congo via son ambassade à Kinshasa.
Le Canada dit recommander « fortement » à ses citoyens d’éviter « les rassemblements politiques et les manifestations ».
Les tensions politiques avivent en RDC à l’approche du 19 décembre date à laquelle le président Joseph Kabila à qui la constitution interdit de se présenter pour un nouveau mandat envisage rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur en Avril 2018, selon la vertu de l’arrêt de la cour constitutionnel et de l’accord issu du dialogue politique clôturé 18 octobre dernier à Kinshasa sans la participation de la majeure partie de l’opposition et de la société civile.
Réuni autour du Sphynx de Limete (Etienne Tshisekedi), le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement , regroupant la majeure partie de l’opposition congolaise prévoit tenir des manifestations pacifiques au pays en cette date pour signifier au président Kabila la fin de son mandat et lui demander de quitter le pouvoir afin de laisser place à un « régime spécial ».
Pascal Mulegwa