Le gouvernement congolais "a engagé l'ancienne parlementaire Cynthia McKinney pour améliorer l'image de marque du pays, écornée et malmenée par Katumbi et l'administration Obama (…) Katumbi paie des millions pour salir l'image du pays aux USA, nous avons négocié avec elle à Paris en octobre dernier, un prix du tiers-monde [de] quelques centaines de milliers de dollars, en vue de renverser cette tendance (…) En toute transparence [et] en exécution de ses obligations", le gouvernement congolais "a payé" cette ancienne élue démocrate avait déclaré à l'AFP Lambert Mende.
Le document consulté également par ACTUALITE.CD évoque un premier versement de 368.000 USD sur une somme globale de 448.000 dollars.
Ce vendredi 2 décembre 2016, Mme McKinney a affirmé n’avoir jamais perçu cet argent.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Je rassure tous les Congolais sur le fait que je n’ai touché aucun centime du gouvernement de Kinshasa et que je n’ai jamais touché un centime pour tout ce que j’ai fait jusqu’ici pour la République Démocratique du Congo. Je vais soumettre cette affaire à mon avocat pour savoir quelle suite lui donner. Ceux qui espèrent par ces actes indélicats m’empêcher de défendre le droit du peuple congolais à l’autodétermination, à la vérité et à la justice se trompent. J’aiderai de vrais patriotes Congolais déterminés à sortir leur pays de l’impasse, de l’occupation étrangère et du pillage dont il est, aujourd’hui encore l’objet, » </em>a-t-elle déclaré dans une mise au point publié sur son site.</blockquote>
Pour elle, la divulgation de ce document ne vise à salir sa réputation.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Vu la façon dont ce document est formulé et la vitesse avec laquelle il a été publié sur les réseaux sociaux, cela me donne surtout l’impression que soit quelqu’un a cherché à me salir soit que j’ai été victime d’un traquenard.</em><em>
</em><em>Dans tous les cas, si je m’exprime publiquement sur cette affaire, c’est pour dire qu’ayant toujours demandé la vérité sur l’assassinat de Patrice Lumumba, celui de Laurent-Désiré Kabila et sur tous les crimes commis contre le peuple congolais, je ne peux pas tolérer que mon nom soit associé à des basses manœuvres politiciennes qui visent à défendre le régime de Kinshasa ou à spolier le peuple congolais qui souffre depuis plus de soixante ans de violence et d’injustice, » </em>a ajouté Mme McKinney.</blockquote>
Dans le même document l’ex-élue, elle explique le contexte dans lequel, elle a été contactée.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Étant en possession d’importantes informations sur le processus électoral actuel en République Démocratique du Congo et sur le trucage prévu lors du scrutin présidentiel de 2016 où certains, aux États-Unis et dans la région des Grands Lacs, ont déjà choisi le futur le président de la RDC, j’ai été contactée par des Congolais qui souhaitaient que j’aide à dénoncer cette mascarade, comme je l’avais déjà fait il y a plusieurs années au moment de la publication du rapport des Nations Unies de 2001 sur le pillage du Congo. Je rappelle qu’à l’époque, j’avais communiqué plusieurs documents bancaires et autres preuves en ma possession aux enquêteurs de l’ONU. Connaissant donc mon engagement en faveur du respect des droits humains et de la souveraineté de la RDCongo lorsque je siégeais au Congrès américain, des Congolais sont venus me voir espérant que je pourrais à nouveau contribuer à rendre publiques des informations majeures sur la RDC. J’ai donné mon accord de principe pour cette action mais j’ai été surprise d’apprendre, dans un document diffusé sur internet et visant manifestement à nuire à ma réputation, que j’étais prête à faire du lobbying en faveur du gouvernement congolais alors que je n’ai jamais eu d’atomes crochus avec le régime de Kinshasa. »</em></blockquote>
Cynthia McKinney était candidate pour le parti écologiste américain, le Green Party (Parti vert) à l'élection présidentielle de 2008. Elle a également exercé six mandats à la Chambre des Représentants.