SONAS: Les cadres et agents alertent le Chef de l’Etat sur un génocide social

“S.O.S, il ya génocide social à la SONAS”, c’est l’objet de la lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat en date du 17 novembre 2016 par le Collectif des cadres et agents de la Société Nationale d’Assurance.

<span style="font-weight: 400;">Alors que l’entreprise fête son cinquantenaire le 23 novembre 2016, la situation sociale est alarmante, à en croire les rédacteurs de la lettre.”La Sonas est plongée à ce jour dans un coma à cause de sa mauvaise gestion éhontée, en témoignent les arriérés de salaires et gratifications monstres”, mentionnent-ils en première page.</span>

<b>les prouesses de Carole Agito:30 mois d’arriérés de salaires</b>

<span style="font-weight: 400;">La correspondance du Collectif fait état de 30 mois d’arriérés de salaire.”Pire encore”, précise-t-elle, 19 mois de gratifications non payées à la Direction Générale. Les retraités, eux, attendent le mois de mai 2014. Mais aussi toute l’année 2015 et 2016. Les cadres et agents ironisent que ce sont là “les prouesses de Carole Agito Amela, Directeur Général ad interim et de son staff”. Le collectif met également en cause le Directeur Général,a.i Carole Agito et la Direction des Services Généraux sur l’absence de bulletins de paie “sans raison” depuis 2013. </span>

<span style="font-weight: 400;">Dans leur lettre ouverte au Président de la République, les cadres et agents de la SONAS lui demandent:”Où est le social prôné par le Gouvernement? Ils accusent Agito d’”insubordination” face aux ministres et à l’Administration publique pour avoir refusé d’appliquer la lettre n° 0604/MINPF/MM/DM/LMM/2012 du 20 septembre 2012 de l’ex-Ministre du Portefeuille Louise Munga Mesozi réhabilitant les cadres et agents licenciés “illégalement” pour avoir revendiqué leurs droits, s’interrogeant sur la leçon morale et professionnelle à tirer de cette attitude.</span>

<span style="font-weight: 400;">Le collectif précise dans sa lettre qu’il est incompréhensible qu’il y ait arriérés de salaire à la SONAS d’autant plus que les productions réalisées par la SONAS suffisent à payer mensuellement l’ensemble du personnel dont le montant est évalué à 1.300.000 dollars américains dans lequel la Direction Générale consomme 600.000 dollars américains/paiement de salaire par mois et à répondre positivement de son objet social”.</span>

<span style="font-weight: 400;">Dans cette correspondance, le Collectif des cadres et agents de la SONAS déplorent la descente aux enfers de cette entreprise publique, mais aussi la non-assistance dont ils sont victimes de la part de l’Etat. Ils dénoncent  “énergiquement” les actions judiciaires initiées par Madame Carole Agito Amela et la SONAS contre Bamanayi Kambala, un des membres de ce mouvement et délégué syndical élu.</span>

<span style="font-weight: 400;">Enfin, le collectif dresse le portrait de la SONAS actuel, mentionnant qu’à 50 ans,”elle ressemble à un bateau ivre qui a atteint l’overdose qu’il faudra  rapidement stopper et c’est depuis l’avènement de l’actuel Comité de gestion, Comité directeur”.</span>

Caleb Kazadi

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