RDC : le conseil économique et social alerte sur les risques d'une crise mondiale sur le minier, appellant à un programme gouvernemental «transversal»

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Lors de la cérémonie officielle de clôture de sa session ordinaire du mois d'octobre 2025, ce lundi 1er décembre à Kinshasa, le conseil économique et social a sonné l'alerte sur les risques d'une crise mondiale pesant sur le secteur minier, qui représente la principale source des revenus de la RDC. Il a, ainsi, appelé à un programme gouvernemental transversal, qui doit être coordonné de manière simultanée.


Dans son discours, le Président de cette institution, Jean-Pierre KIWAKANA KIMAYALA, a expliqué que «la surexposition» de l'économie du pays au seul secteur de mine constitue une source d'inquiétude d'autant que la RDC «n’est pas en mesure d’influer sur les cours des matières premières, créant par là un risque considérable en cas de fluctuation sur le marché mondial».


«Les soubresauts géopolitiques, accentuant la vulnérabilité économique de la RDC, font de la diversification économique une priorité absolue… Nous faisons donc face à un nombre incalculable de défis dont notamment les risques d’une crise mondiale qui impacterait directement le secteur minier. Il est donc primordial de prévoir un programme de diversification économique tel que prôné par président de la République», a-t-il insisté.


Jean-Pierre Kiwakana a, par ailleurs, proposé le lancement des «investissements publics conséquents, couplés à de profondes réformes dans les secteurs identifiés comme secteurs clefs, qui soient susceptibles de provoquer un choc positif de nature à recréer un environnement propice à la croissance économique, à l'entreprenariat et au développement», ajoutant que ceci provoquerait un effet d’entraînement sur d’autres secteurs essentiels au bien-être commun.

«Il s’agit donc d’identifier nos priorités en fonction des besoins de nos populations et de se préparer à faire face aux menaces de toutes natures susceptibles de perturber de quelque manière qu’il soit l’accès aux biens et aux services indispensables et de pouvoir garantir le respect des droits fondamentaux des habitants de ce pays», a-t-il renchéri.

Le président du Conseil économique et social a indiqué qu’un tissu économique cohérent et rationnel devant à favoriser l'allocation optimale des ressources, stimuler la création de richesse et favoriser le progrès social reste une étape inévitable sur le chemin du développement.

Samyr LUKOMBO