Opération FARDC-UPDF
Les combats se sont multipliés cette semaine dans plusieurs localités du Nord-Kivu, opposant les rebelles de l’AFC/M23 aux milices Wazalendo, notamment dans les territoires de Masisi et de Walikale.
À Kalembe, dans le groupement Bashali Mokoto (territoire de Masisi), deux femmes ont été tuées dans la nuit du 1er au 2 novembre lors d’affrontements entre les deux camps. Les Wazalendo, qui avaient attaqué les positions rebelles, se sont retirés après environ quatre heures de combats, selon des sources locales.
Le 31 octobre, à Buabo, dans la chefferie d’Osso Banyungu (territoire de Masisi), les rebelles ont tenté d’étendre leur zone d’influence depuis Ndete, tombée la veille sous leur contrôle, avant d’être repoussés par les Wazalendo. Le calme est revenu, mais la situation reste tendue.
Les rebelles de l’AFC/M23 contrôlent depuis le 30 octobre l’agglomération de Ndete, après des affrontements contre les Wazalendo. Sept combattants auraient été tués dans les rangs de ces derniers, selon des sources sécuritaires. Ndete constitue un point d’intersection entre plusieurs groupements des territoires de Masisi et de Walikale.
Dans le territoire de Walikale, des échanges de tirs ont opposé dans la nuit du 1er au 2 novembre les rebelles et les Wazalendo à Buhaya, des collines surplombant l’agglomération de Mpety, à 18 kilomètres de Pinga. Chaque camp a regagné sa position initiale après les affrontements.
Le 28 octobre, à Kibati, toujours dans le territoire de Walikale, des affrontements avaient interrompu le trafic entre Kashebere et Mungazi. La circulation a repris le lendemain après une accalmie précaire.
Parallèlement, dans le cadre de la mise en œuvre des accords de Washington, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé le 31 octobre à Walikale une campagne de sensibilisation à la reddition volontaire des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de la 34ᵉ région militaire, a appelé les FDLR à « déposer les armes et éviter de verser le sang ». Une délégation du haut commandement, conduite par le lieutenant-colonel Tassy, a invité les leaders religieux et coutumiers à soutenir cette campagne.
Selon les FARDC, les combattants FDLR sont encore présents à Makungurano (groupement Waloa Loanda), Banarukisa (Waloa Uroba) et Banakindi (Kisimba), dans le territoire de Walikale.
