Pour départager précédemment Vital Kamerhe, Christophe Mboso et Bahati Lukwebo dans la course pour le perchoir de l'Assemblée nationale, l'Union Sacrée de la nation (USN) avait recouru à l'élection primaire, et à la suite de cette élection, Vital Kamerhe a été élu comme candidat unique de la famille politique de Félix Tshisekedi pour briguer la présidence de la chambre basse du Parlement. Vital Kamerhe éjecté, tout change subitement. Aimé Boji Sangara, élu sur la liste de l’UNC dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu) est directement désigné candidat unique de la majorité parlementaire pour remplacer Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale.
Tous les 11 autres candidats qui s’étaient déclarés ont été priés de soutenir Aimé Boji. Une décision de la « haute autorité de référence de l’USN ».
« Vous n'aviez jamais vu de plus transparent que ça dans notre histoire, vous n'aviez jamais vu de plus démocratique que ça. Rien ne nous obligeait à aller aux primaires, vous n'avez aucun texte, ni texte interne ni au niveau du règlement intérieur que pour désigner un candidat, vous devez aller aux primaires, c'est pour vous montrer à quel point nous continuons à amener la démocratie dans ce pays. Dans le cas précis, tous nos candidats se sont dits que nous sommes une famille politique, nous concédons, nous irons avec notre candidat, pourquoi avoir encore des primaires ? Vous allez faire les primaires pour une seule personne ? Non, voilà pourquoi le chef n'a pas recouru aux primaires », a expliqué ce mercredi 29 octobre, André Mbata, secrétaire permanent de l'USN.
La famille politique de Félix Tshisekedi dit qu’en procédant ainsi, elle n’a violé aucune loi de la République ni la Constitution.
S'agissant des critères qui ont milité au profit de la désignation de Aimé Boji Sangara, André Mbata explique et loue les différents profils de sa famille politique.
« Il est député national, tous les députés nationaux peuvent candidater pour être Président de l'Assemblée nationale. Parmi les 12, les dossiers qui ont été transmis au chef de l'État, certains ont attaché des ouvrages scientifiques c'est pour vous dire qu'ici, si l'ancienne majorité manquait même 10 personnes pour développer ce pays, l'Union sacrée tout simplement en regardant la liste des candidats nous avons plus que l'ancienne majorité donc il remplit les conditions de diriger l'Assemblée nationale, il est député national », a indiqué André Mbata, député national.
À la suite de la démission de Vital Kamerhe, l’Assemblée nationale se prépare à élire dans les prochains jours son nouveau président. Le poste de rapporteur adjoint resté vacant, quant à lui, reviendra à l’opposition parlementaire.
Pendant ce temps, alors que les jours s’égrènent, la session budgétaire de septembre tourne au ralenti, grignotant le temps qui aurait pu être consacré à des matières essentielles liées à la vie nationale.
Clément MUAMBA