RDC-AFC/M23: le mécanisme de surveillance pour le suivi du cessez-le-feu permanent et la vérification prévoit de tenir sa première réunion dès que possible et au plus tard sept jours après sa constitution

Le gouvernement congolais et l’Alliance Fleuve Congo/M23 ont signé à Doha le Mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu
Le gouvernement congolais et l’Alliance Fleuve Congo/M23 ont signé à Doha le Mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu

Un Mécanisme de surveillance pour le suivi du cessez-le-feu permanent et la vérification des rapports concernant sa mise en œuvre a été signé ce mardi 14 avril à Doha entre les délégués du gouvernement et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 sous la médiation de l'État du Qatar.

Ce sixième round des discussions entre Kinshasa et l'AFC/M23 est conforme aux dispositions de la Déclaration de principes signée à Doha le 19 juillet 2025 entre les deux parties en vue d’aboutir à un accord de paix global.

D'après le document consulté par ACTUALITE.CD, le mécanisme a mis en place le processus de réunion et de coordination pour sa bonne mise en œuvre. Premièrement, le Mécanisme se réunira principalement à travers une plateforme virtuelle, sur une base mensuelle ou ad hoc, à la demande des parties ou de l'un des Observateurs, étant entendu que le Mécanisme peut, à sa discrétion et conformément à l'évolution des exigences opérationnelles, revoir et modifier la fréquence de ces réunions si les circonstances le justifient.

Deuxièmement, révèle le document, le Mécanisme tiendra sa première réunion dès que possible et au plus tard sept (7) jours après sa constitution et enfin selon toujours le document la présence des Parties est requise pour établir un quorum. S'agissant de la durée, le document précise que le Mécanisme continuera de fonctionner jusqu'à l'achèvement de son mandat, comme prévu dans les dispositions du mécanisme ou comme convenu expressément par les parties.

Selon un communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères, « l’État du Qatar, les États-Unis d’Amérique et l’Union africaine participeront à ce mécanisme en tant qu’observateurs, renforçant la transparence et soutenant les efforts régionaux et internationaux visant à garantir le succès du processus de paix dans la région des Grands Lacs ». Doha souligne que la création de ce mécanisme constitue « une étape essentielle pour renforcer la confiance mutuelle et progresser vers un accord de paix global entre les deux parties au conflit ».

Pour l’AFC/M23, la réussite de ce dispositif dépendra du respect par Kinshasa de ses engagements. « Si Kinshasa respecte pleinement ses engagements, cette application créera le climat de sérénité, de paix et de sécurité indispensable pour nous permettre d’aborder enfin les questions fondamentales de ce conflit et d’assurer la protection des civils », a déclaré le mouvement.

De son côté, le gouvernement congolais a affirmé que cette signature traduit « la volonté de parvenir à la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations et de préparer les conditions d’un accord de paix global et durable, dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale ».

Cette nouvelle étape du dialogue, baptisée « Doha 6 », fait suite aux réunions tenues en août à Doha entre les délégations du gouvernement congolais et de l’AFC/M23. Ces rencontres avaient porté sur les échanges de prisonniers et les mécanismes de surveillance du cessez-le-feu, et avaient abouti à plusieurs mesures de confiance, dont la signature d’un mécanisme d’échange de détenus.
Ces mesures, bien qu’encore non mises en œuvre, sont considérées comme des étapes importantes vers une paix durable dans l’est du Congo.

Clément Muamba