Sécurité en RDC et reconnaissance du « Génocost », enjeux majeurs du déplacement de Tshisekedi à New York

Félix Tshisekedi
ONU : Tshisekedi dénonce le soutien du Rwanda au M23 et appelle une fois de plus à des sanctions

Félix Tshisekedi est arrivé dimanche soir à New York pour la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, organisée pour marquer les 80 ans de l’Organisation sur le thème : « Mieux ensemble, plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ». Le chef de l’État a pris ses quartiers à Manhattan pour une semaine de travail annoncée « très chargée ».

Désigné vice-président de l’Assemblée générale cette année, Tshisekedi intègre le bureau chargé d’appuyer le président de l’AG dans la coordination des travaux, l’établissement et l’organisation de l’ordre du jour ainsi que la supervision du règlement intérieur. À ce titre, il peut remplacer le président en cas d’absence ou d’empêchement et présider certaines réunions des commissions.

À partir de mardi 23 septembre, les chefs d’État défileront à la tribune : le président des États-Unis, Donald Trump, ouvrira la session et, dans la soirée, Félix Tshisekedi prononcera son discours, le sixième depuis son arrivée au pouvoir.

Pour Kinshasa, les enjeux sont multiples : mettre en avant les défis sécuritaires en République démocratique du Congo, intensifier le plaidoyer à l’international pour la reconnaissance du « Génocost » et capitaliser sur la visibilité conférée par la vice-présidence de l’Assemblée générale.

Le 1er août dernier, la RDC et le Rwanda ont signé, sous l’égide des États-Unis, un énoncé de principes pour un cadre d’intégration économique régionale, venant compléter l’accord de paix conclu entre les deux pays à Washington le 27 juin. Mais les pourparlers de paix de Doha piétinent, tandis que les combats ont repris cette semaine entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles de l’AFC/M23.

En marge de l’Assemblée générale, un « grand événement » est prévu à New York avec le FONAREV. Pour rappel, depuis trois ans, la RDC commémore le 2 août le génocide pour des gains économiques dit « Génocost », en mémoire des millions de Congolais tués dans les conflits qui ravagent le pays depuis plus de trois décennies.