Dans une déclaration publiée ce samedi 20 septembre sur sa page Facebook, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), a lancé un appel solennel à l’unité et à la réconciliation au sein du parti présidentiel, marquant la fin d’une crise interne qui opposait depuis plusieurs mois son camp à celui de son adjoint Deo Bizibu Balola.
Cette allocution intervient au lendemain d’une rencontre tenue dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 septembre à la Cité de l’Union Africaine, présidée par le chef de l’État Félix Tshisekedi, autorité morale du parti. Au cours de cette réunion, en présence de cadres éminents comme Peter Kazadi, Jacquemain Shabani et Jean-Claude Tshilumbayi, Kabuya et Bizibu ont été invités par le président à travailler ensemble, avec Kabuya conservant son poste de secrétaire général assisté par Bizibu, dans l’attente d’un congrès prévu pour la première quinzaine de décembre 2025.
Cette médiation « présidentielle » vise à apaiser les tensions nées d’une destitution controversée de Kabuya en août 2024, qui avait entraîné une paralysie des instances du parti et des accusations mutuelles de mauvaise gestion. Dans son message adressé aux militants, Augustin Kabuya a reconnu les « turbulences » récentes qui ont « freiné la progression » de l’UDPS/Tshisekedi et « terni son image ».
« Mon frère Secrétaire Général Adjoint Deo Bizibu Balola et moi-même, devant les cadres du parti, avons choisi de tourner cette page sombre en empruntant la voie de la sagesse pour le bien commun », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de construire plutôt que de détruire. Évoquant l’héritage du fondateur Étienne Tshisekedi wa Mulumba, il a exhorté les membres à cultiver un « esprit de pardon et de tolérance », comparant les divisions internes aux conflits armés qui ont ravagé la RDC et appelant à s’inspirer des processus de paix nationaux pour restaurer l’unité au sein du parti.
Kabuya a particulièrement insisté sur la symbolique de la date du 20 septembre, rappelant le massacre de militants de l’UDPS en 2016 au siège national sous l’ancien régime, victime d’« intolérance politique ». « Aujourd’hui, samedi 20 septembre 2025, à la même heure, après une année marquée par des divisions et des turbulences, l’UDPS/Tshisekedi retrouve enfin son unité et sa stabilité », a-t-il déclaré. Il a présenté ses « excuses sincères » à ceux blessés par ses propos et offert son pardon à ceux qui lui ont causé du tort, afin d’œuvrer ensemble pour la paix.