L’Exécutif Provincial de Kinshasa a publié un communiqué mettant en garde les sinistrés des pluies diluviennes d’avril dernier et tous les habitants des zones inondables contre tout retour ou maintien dans ces zones non constructibles. La perspective de nouvelles intempéries annoncées pour la saison à venir a poussé les autorités à alerter sur les risques encourus.
Le gouvernement provincial déplore que de nombreux sinistrés du dernier épisode catastrophique d’avril, profitant de la décrue et de l’accalmie de la saison sèche, aient regagné leurs domiciles dans des zones qui avaient été submergées. Cette pratique, extrêmement dangereuse, va à l’encontre des engagements pris par les populations concernées lors de leur relocalisation et de leur indemnisation.
« L’Exécutif Provincial recommande vivement aux sinistrés de ne pas retourner dans les zones inondables, conformément aux engagements qu’ils avaient pris. L’Exécutif Provincial rappelle que les indemnisations perçues par les sinistrés devaient leur permettre de trouver un logement dans des zones sûres. L’Exécutif Provincial met en garde les personnes qui choisiraient de rester dans des zones non constructibles, qu’elles aient été ou non affectées par les pluies diluviennes du mois d’avril dernier. Au cas contraire, elles assumeront l’entière responsabilité, en cas de sinistre », peut-on lire dans ce communiqué signé par Jeannot Canon Larose, Ministre provincial de l’Éducation et porte-parole du gouvernement de Kinshasa.
Le communiqué s’adresse également et sévèrement aux fonctionnaires indélicats qui contribueraient à aggraver la situation. Une mise en garde formelle est lancée contre « les fonctionnaires qui lotissent des zones non aedificandi, mettant ainsi en péril la vie de personnes innocentes ». Tout contrevenant à cette règle fera l’objet de sanctions administratives et/ou pénales sévères, promet l’Exécutif.
Les pluies diluviennes ont pris l’habitude de déshabiller Kinshasa ces dernières années. La capitale congolaise se retrouve sous les eaux au grand désarroi de ses habitants dans plusieurs coins une fois qu'une pluie tombe. Parfois, elle laisse derrière elle la question de responsabilité entre la régie des voies fluviales, le gouverneur de la ville, le ministère de l’urbanisme aussi bien national que provincial, également, la population.