Présumé contact avec l'AFC/M23, Kigali et Kampala : Moïse Katumbi conteste auprès du président du comité des sanctions du Conseil de Sécurité de l'ONU et exige des corrections

Moïse Katumbi
Moïse Katumbi, Président national de Ensemble pour la République/Ph. ACTUALITE.CD

Cité dans un rapport du groupe d'experts des Nations-Unies parmi les personnalités politiques de l'opposition ayant été en contact direct avec la rébellion de l'AFC/M23, les régimes de Kigali et de Kampala, Moïse Katumbi a adressé une lettre de protestation au président du comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Selon Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général de Ensemble pour la République qui l'a révélé dans une correspondance adressée au VPM, ministre de l'intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani, le président de son parti politique n'a jamais rejoint la rébellion de l'AFC/M23.

"Les allégations qui ont fuité dans les réseaux sociaux au début du mois de juillet 2025 qui mentionnaient que le Président national de notre Parti, cité par son nom, “aurait eu des contacts réguliers avec M. Nangaa ainsi que Kigali et Kampala” et pour lesquelles une lettre de protestation de notre Président a été adressée aux Nations-Unies, précisent bien que notre leader ne s'est pas rallié officiellement à l'AFC-M23. En effet, informé de cette publication, l'Honorable Moïse KATUMBI a officiellement adressé, en date du 06 juillet 2025, au Président du comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations-Unies à New York, qui est en ampliation de la présente, une lettre de contestation, avec accusé de réception, contre ces allégations non fondées en exigeant fermement des corrections", a écrit Dieudonné Bolengetenge dans la correspondance parvenue à ACTUALITE.CD ce jeudi 21 août 2025.

Dans ce courrier, révèle l'ancien député Dieudonné Bolengetenge, comme dans une publication sur son compte X suite à l'accord de Washington quelques jours plus tôt, il dit ce qui suit: “Depuis des années, nous ne cessons de dire que la paix véritable ne se construit ni avec les armes ni dans la violence, mais dans le dialogue. C'est ce combat que nous avons toujours mené et que nous continuerons à porter avec conviction”, a martelé M. Bolengetenge.

D'après le rapport du groupe d'experts des Nations-Unies consulté en juillet par ACTUALITE.CD, si certains leaders de l'opposition ou haut gradés de l'armée n'ont pas officiellement adhéré à l'AFC/M23, nombreux ont été en contact direct avec Nangaa, Kigali et Kampala.

"L'engagement de l'AFC/M23 d'unifier les groupes armés et les acteurs politiques s'est concrétisé. Dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, plusieurs groupes armés dont d’anciens groupes Wazalendo ayant changé d’allégeance suite à la progression rapide de l’AFC/M23 ont décidé de rejoindre l’AFC/M23. Si des poids lourds politiques et militaires dont Joseph Kabila, Moïse Katumbi et John Numbi ne se sont pas officiellement ralliés à l’AFC/M23, ils ont été en contact régulier avec Nangaa, Kigali et Kampala", révèle le rapport.

Souvent silencieux sur des questions relatives à l'agression rwandaise via la rébellion de l'AFC/M23 dans l'Est de la République Démocratique du Congo, Moïse Katumbi Chapwe et sa formation politique soutiennent le dialogue politique porté par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo et l'Eglise du Christ au Congo. Cette attitude silencieuse a été toujours mal perçue du côté du régime Tshisekedi qui a toujours assimilé celà à une complicité avec le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda.

Clément MUAMBA