Le camp Fayulu, que d'aucuns voyaient déjà dans le gouvernement “d'Union nationale” après la rencontre début juin entre le président de l’ECIDE et Félix Tshisekedi, n'y figure pas. Selon Lamuka, la participation agouvernement Suminwa II n’est pas une urgence alors que le pays est occupé par les forces étrangères via la rébellion de l’AFC/M23.
“Notre frère [Félix Tshisekedi] avait sollicité que nous puissions entrer dans le gouvernement. Nous avons refusé. Nous avons dit parce que l'urgence aujourd'hui c'est pacifier le pays, libérer les territoires occupés, réconcilier les Congolais et amorcer les réformes électorales parce que nous sommes à 30 mois de la fin du mandat de monsieur Félix Tshisekedi. Pour nous, il est hors de question de différer le dialogue pour gagner du temps aux fins de préparer un glissement”, a expliqué Prince Epenge, porte-parole de Lamuka à son retour de l’Europe.
L'opposant insiste sur un dialogue politique, soulignant que Lamuka songe d'un pouvoir empreint de dignité, capable de changer les conditions des Congolais et d'amorcer des réformes.
“On n'entre pas au pouvoir par chantage, par intimidation, par menace ou pour chercher l'honneur et l'argent. Nous sommes prêts à participer à un dialogue national pour qu'on se dise des vérités, se réconcilier et laver les linges sales en famille”, a-t-il ajouté.
Publié la nuit du vendredi au samedi dernier, le gouvernement annoncé resserré par le président de la République compte 53 membres, soit un ministère élagué, celui de la recherche scientifique. S'agissant des profils, quelques opposants ont signé leur entrée, à l'instar de Adolphe Muzito, l'ancien premier ministre qui occupera le poste du vice-premier ministre chargé du Budget, de Floribert Anzuluni à l'intégration régionale. S'agissant des anciennes figures, seule une poignée a quitté l'équipe Suminwa 2, les autres restés sont juste permutés.
Samyr LUKOMBO