Le cadre de concertation de la société civile du Kwango alerte sur la tracasserie militaire sur la RN1 entre la ville de Kenge et la capitale. Tous les voyageurs en provenance du Kwango, du Kwilu et de Tshikapa doivent payer 1000 FC aux postes de contrôle avant de remonter dans les véhicules. Cela se passe aux ponts Maï-Ndombe et Lufimi, dans la commune de Maluku, dans la périphérie de Kinshasa. Avec ou sans carte d’électeur, tous les voyageurs doivent payer la somme exigée. Certains subissent même des atteintes physiques de la part des hommes en uniforme.
Ces barrières ont normalement été érigées dans le cadre des opérations de paix contre la milice Mobondo. Cependant, la société civile qui dénonce ces pratiques, exige des explications claires sur la destination des fonds collectés. Elle invite le gouvernement à intervenir pour protéger les usagers de la route de ces abus.
« Les voyageurs qui ne leur donnent pas les 1000 FC sont copieusement tabassés et parfois empêchés de continuer leur voyage. L’année dernière, nous avions demandé au Vice-Premier Ministre de la Défense à Kenge, où vont ces milliers de francs congolais générés par ces deux barrières érigées pour la sécurité mais transformées en péage forcé... Le cadre de concertation de la société civile du Kwango demande au VPM de la Défense d’ordonner aux militaires d’arrêter cette tracasserie de la population », a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président de la société civile de Kwango.
La RN 1 est une importante et unique voie de communication entre la province du Kwango et Kinshasa. Elle relie ces entités à la province du Kwilu, passant par les territoires de Masi-Manimba, Bulungu, la ville de Kikwit, et se prolonge jusqu’à la province du Kasaï.
Jonathan Mesa