Après les récentes échauffourées entre militaires et civils à Kotakoli, les parents d'élèves ayant perdu des ressources doutent de la participation de leurs enfants aux épreuves d’EXETAT et TENASOSP

Exetat 2024
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Trois semaines après les échauffourées entre la population civile et les militaires FARDC dont 44 ont été condamnés à la peine de mort et de 1 à 20 ans de prison ferme, la vie reprend petit à petit avec les activités scolaires et commerciales à Kotakoli, centre d'entraînement Commando situé à 90 kilomètres de Gbadolite, le chef-lieu de la province du Nord-Ubangi.

Cependant, le doute et la crainte des parents d'élèves finalistes aux épreuves certificatives nationales augmentent au sein de la communauté locale.

La société civile, forces vives de Kotakoli exprime ses inquiétudes après des pertes enregistrées et la capacité des parents à payer la participation au test national de sélection et d'orientation scolaire et professionnel (TENASOSP) ainsi qu’à l’examen d'État qui pointent à l'horizon.

“Les parents avaient tout perdu pendant les malheureux événements du mardi 22 à mercredi 23 Avril 2025 à Kotakoli. La population avait été dépourvue de tout,  suite à l'incendie de maisons d'habitations, boutiques, magasins, Pharmacies, kiosques à l'approche même des épreuves certificatives nationales dont le TENASOSP et l'EXETAT prévues au mois de juillet 2025 prochain”, évoque la société civile.

Et d'ajouter : 

“Nous appelons à l'aide en attendant la réaction autorités gouvernementales par rapport à l'indemnisation des victimes recensées à l'issue des répressions militaires perpétrées sur les civils mardi 22 à mercredi 23 Avril dernier à Kotakoli , ceci pour s'assurer de la participation des élèves finalistes aux différents tests nationaux”, plaide Egide Kogere de la Société civile de Kotakoli.

Contexte 

La cité de Kotakoli a vécu deux nuits de vives tensions. Tout était parti de la journée du mardi 22 avril 2025 où vers 16 heures, sous une forte pluie, deux militaires ont trouvé la mort par foudroiement.

Ces infortunés étaient parmi les militaires, qui avaient décroché devant l’avancée de l’ennemi à Bukavu, transportés depuis Kalemie jusqu'à Kotakoli pour le recyclage. 

De suite du décès de ces deux militaires, leurs collègues ont pris la décision de s’attaquer à la population civile en incendiant des boutiques, magasins,  pharmacies,  kiosques et autres biens de fortunes érigés le long des principales artères de Kotakoli, semant ainsi une insécurité indescriptible.

Depuis ces jours, le bilan établi fait état de 7 morts dont 4 civils et 3 militaires parmi eux, les 2 foudroyés et un atteint par balle perdue. Plus de 100 maisons ont été incendiées.

Didier Dutimo, à Gbadolite