Maniema : la société civile alerte sur la situation humanitaire précaire de plus de 43 000 déplacés à Lubutu

La Société Civile Forces Vives antenne de Lubutu alerte sur la situation humanitaire catastrophique dans cette entité. Chef-lieu du territoire situé au nord de la province du Maniema, elle est confrontée à une situation humanitaire alarmante. Plus de 43 000 déplacés, ayant fui les combats entre l'armée et les rebelles de l'AFC M23 dans la région de Walikale, au Nord-Kivu, ont trouvé refuge dans cette entité du Nord de la province du Maniema. Leur arrivée massive met à rude épreuve les infrastructures locales et exacerbe les défis économiques et sociaux.

Selon Mutoro Mumbere, président de la Société Civile Force Vive du Maniema, Coordination Territoriale de Lubutu, la vulnérabilité des déplacés nécessite une intervention urgente des autorités provinciales et nationales, ainsi que de leurs partenaires. Ces familles, souvent hébergées dans des abris de fortune ou chez des familles d'accueil, manquent de tout : nourriture, soins médicaux et moyens de subsistance.

Les structures de santé locales sont débordées, et l'augmentation des prix des denrées alimentaires aggrave la situation. Malgré les efforts de lobbying et l'arrivée récente d'organisations telles que Médecins Sans Frontières Espagne, l'aide reste insuffisante. 

« Nous continuons à faire des rapports à la hiérarchie pour attirer l'attention sur cette crise », indique Mumbere.

Alors que les rebelles du M23 ont quitté Walikale depuis le 2 avril, l'insécurité persiste dans la région. Des affrontements entre factions rivales des milices pro-gouvernementales Wazalendo ont éclaté récemment, semant la terreur parmi les habitants et les déplacés.

Chadrack Londe - Maniema