Opération Shujaa : l’UPDF envisage de retirer ses troupes de Lubero pour les redéployer ailleurs

L’armée ougandaise (UPDF) envisage de retirer ses troupes de la ville de Lubero, dans l’est de la République démocratique du Congo, alors que les dernières poches des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) continuent de fuir vers d’autres endroits des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sous la pression des forces conjointes UPDF-FARDC engagées dans l’opération Shujaa.

Selon des discussions en cours entre les commandants de l’opération, l’attention opérationnelle pourrait être redéployée vers ces nouvelles zones afin d’empêcher les rebelles de se regrouper. Une décision finale est attendue dans les prochains jours. Plus tôt cette année, la UPDF avait déployé des forces de blocage à Bunia, Mahagi et Fataki, en Ituri, mais l’étendue de la zone nécessite davantage de troupes pour assurer un contrôle effectif.

Du 27 au 28 mars, une réunion bilatérale de coordination et d’évaluation a été organisée à Bunia entre les forces armées de l’Ouganda et celles de la RDC. L’objectif était d’évaluer les opérations en cours contre les groupes armés actifs dans l’est du Congo.

La délégation ougandaise était conduite par le lieutenant-général Kayanja Muhanga, commandant des forces terrestres, accompagné du commandant de la division d'infanterie de montagne, le major-général Richard Otto, et de l’ambassadeur d’Ouganda en RDC, Hajji Farid Kaliisa. Côté congolais, la délégation était dirigée par le lieutenant-général Ychaligonza Nduru Jacques, chef d’état-major adjoint chargé des opérations et renseignements, et comprenait notamment le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya Nkashama Johnny.

Les deux parties ont convenu d’un ensemble de mesures visant à renforcer la protection des populations locales contre les attaques des groupes armés. Les forces conjointes ont également décidé de renforcer leur présence sur l’axe routier Mahagi–Bunia (RN27) pour sécuriser les convois civils.

Les groupes armés locaux ont été appelés à se rendre et à rejoindre le programme gouvernemental de désarmement, démobilisation, réintégration et stabilisation (PDDRC-S). À défaut, les forces conjointes se réservent le droit de les cibler activement.