RDC: une dizaine de morts dont des enseignants décapités lors d’une attaque des miliciens Mobondo à Kwamouth

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Les miliciens Mobondo ont mené une attaque dans la nuit de lundi à mardi 28 janvier au village Nkomankiro, dans le territoire de Kwamouth. Selon nos sources, l’incursion a causé d’importants dégâts matériels, notamment des maisons incendiées, et a fait au moins 13 morts, principalement des civils.

Le chef du village Kimomo, qui a confirmé l’information, a précisé que le capita a été tué en premier, ouvrant la voie à un assaut généralisé sur l’ensemble du village.

Stany Libie, l’autorité locale, a signalé un déplacement massif des habitants vers Kinshasa, en passant par Maluku.

"Les mots me manquent. À chaque tentative de négociation ou d’enterrement de la hache de guerre, c’est comme si on cherchait à nous endormir, alors que sur le terrain, la situation reste inchangée. À 4 heures du matin, les miliciens actifs à Kwamouth ont attaqué et tué une dizaine de personnes", a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.

Des témoignages poignants émanent des familles endeuillées. Un chef d’établissement scolaire basé à Masiakwa a évoqué la perte tragique de son neveu, accompagné de deux enseignants égorgés avant d’être jetés dans le fleuve Congo.

"Ils étaient trois. Ils ont été jetés dans le fleuve après avoir été égorgés. Parmi eux, trois enseignants d’une école kimbanguiste. Franchement, nous sommes fatigués de cette situation avec les Mobondo, qui dure depuis déjà trois ans", a-t-il confié sous anonymat.

Malgré les opérations militaires intensives menées depuis plusieurs mois par la 11e région militaire pour restaurer la paix dans cette partie de Mai-Ndombe, l’insécurité persiste. De nombreux villages et forêts restent sous le contrôle des miliciens, paralysant ainsi les activités agricoles, principale source de subsistance des populations locales.

Jonathan Mesa