Un drame s’est passé à Kinzau Mvuete, une agglomération située à 61 Km de la ville de Matadi dans le territoire de Seke-Banza au Kongo-Central. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a donné la mort à son père ainsi qu’un voisin qui tentait d’intervenir, à coups de machette, lundi 13 janvier.
Patchely Lelo Lendo, administrateur du territoire de Seke-Banza explique que les faits se sont déroulés de manière tragique :
« Il a commencé par abattre son propre père. Ensuite, un voisin qui voulait intervenir a également été abattu. Face à cette situation, la population a réagi en masse. Le jeune homme a subi la justice populaire. Il a été laissé pour mort. À 10 h 30, Gédéon (le jeune homme) a été conduit à l’hôpital, où, malheureusement il est décédé. Sa dépouille a été transférée à la morgue de la Croix-Rouge à Kinzau-Mvuete. »
L’administrateur a également mentionné une autre victime, la marâtre de Gédéon, blessée à l’épaule gauche. Elle est actuellement soignée à l’hôpital Kieko de Kinzau-Mvuete.
Halte aux antivaleurs
Depuis quelque temps, la justice populaire gagne du terrain dans le Kongo Central. Les jeunes impliqués dans des actes de banditisme, une fois appréhendés, sont souvent soumis à des représailles de la population locale. Ces pratiques sont fermement condamnées par les autorités du territoire.
“Nous déplorons et rejetons ces comportements dans notre territoire. En tant que Né-Kongo, ces pratiques n’ont jamais existé dans nos traditions. Malheureusement, la jeunesse d’aujourd’hui s’engage sur la voie des antivaleurs. C’est pourquoi j’appelle toute la population, en commençant par les responsables et les parents, à éduquer les enfants. Montrez-leur le bon chemin : celui de l’éducation, des métiers ou de l’agriculture, car nous disposons de terres arables”, a dit l'administrateur.
Le père de Gédéon était un agent du bureau central Kieko de la zone de santé. Gédéon, quant à lui, était un « réputé kuluna » (racketteur), connu pour ses actes de délinquance. Après avoir fui au Congo-Brazzaville, il était revenu à Kinzau-Mvuete en novembre 2024 où il était traqué par les services de sécurité.
Ange lumpuvika, à Matadi