Le président congolais Félix Tshisekedi est arrivé ce dimanche matin à Luanda, en Angola, pour participer à une rencontre tripartite avec son homologue rwandais Paul Kagame, sous l’égide du président angolais João Lourenço.
Cette rencontre, qui fait suite à des mois de tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, pourrait aboutir, selon João Lourenço, à un accord de cessation des hostilités ou à un engagement concret du retrait des Forces armées rwandaises (RDF) du territoire congolais. La présence de ces forces sur le sol congolais a été documentée par plusieurs rapports d'experts des Nations Unies.
Samedi, les ministres des Affaires étrangères des trois pays avaient travaillé sur un projet d’accord à soumettre aux chefs d’État. Les discussions ont toutefois été retardées par l’arrivée tardive de la délégation rwandaise, provoquant un décalage de six heures et l’annulation d’une audience prévue avec le président angolais, un geste qui devait marquer son soutien au processus.
Lors de ces négociations, Kigali a insisté sur la nécessité pour Kinshasa de dialoguer directement avec le mouvement rebelle M23, que la RDC qualifie de terroriste. Cette position a été rejetée par la délégation congolaise, qui refuse toute légitimité au M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda.
Ce sommet intervient dans un climat de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où le M23 continue de contrôler plusieurs localités. En parallèle, les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) ont récemment demandé un dialogue direct avec Kigali et l’opposition rwandaise dans une lettre adressée à João Lourenço le 22 octobre dernier.
La réunion tripartite de ce dimanche est perçue comme une étape décisive pour tenter de désamorcer un conflit qui menace la stabilité de la région des Grands Lacs.