La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a procédé, mardi 12 novembre, à l'évaluation à mi-parcours du processus électoral pour la période 2021-2024. Dans son discours d'orientation, le président de la centrale électorale, Denis Kadima Kazadi, a mis en avant la question du genre et de l'inclusion, qui mérite une attention particulière des participants à ces assises au regard des récentes évolutions de la réforme de l’article 13 de la loi électorale, proposant l’exemption de la caution pour les listes ayant aligné plus de 50% de candidatures féminines.
"La question du genre et de l'inclusion mérite également une attention particulière des participants lors des présentes assises, au regard des récentes évolutions de la réforme de l'article 13 de la loi électorale, qui propose l'exemption de la caution pour les listes ayant aligné plus de 50% de candidatures féminines. Les récentes incitations proposées dans la loi électorale n'ayant pas donné les résultats escomptés, nous devons réfléchir à d'autres mécanismes pour renforcer la parité et l'inclusion," a déclaré Denis Kadima Kazadi.
Les institutions de la République Démocratique du Congo, telles que l'Assemblée nationale et les assemblées provinciales, présentent une faible représentation féminine. Selon la mission d'observation électorale de la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections en RDC (SYMOCEL), dans son rapport préliminaire dévoilé le 30 décembre 2023, les mesures incitatives n'ont pas été contraignantes et n'ont pas été suivies par les formations politiques.
"Pour les scrutins du 20 décembre 2023, l'élection présidentielle a enregistré la candidature de 2 femmes sur 24 hommes. Le taux de candidature féminine était de 17% à la députation nationale, 28% à la députation provinciale et 43,4% au niveau municipal. La MOE-SYMOCEL note que ce faible taux de candidature féminine laisse présager une faible représentation des femmes dans les prochaines assemblées nationale, provinciale, et municipale," révèle le rapport préliminaire de la mission d'observation.
Malgré certaines innovations contenues dans la loi électorale pour encourager la participation des femmes en politique, le coordonnateur de SYMOCEL, Luc Lutala, estime que ces dispositions n'ont pas été suffisamment contraignantes pour les formations politiques et a exprimé le souhait de renforcer les mesures contraignantes.
Pour ces élections marquant le 4e cycle électoral en RDC, le législateur congolais a cherché à appliquer les dispositions de l'article 14 de la Constitution, garantissant la parité homme-femme au sein des institutions. À cet effet, l'article 13 de la loi électorale a été introduit, stipulant que les listes électorales comprenant au moins 50% de femmes dans une circonscription électorale sont exemptées du paiement de la caution.
Clément Muamba