Pour lutter contre la faim et la vie chère, le gouvernement de la RDC envisage une collaboration notamment avec des partenaires privés et internationaux. C’est dans ce cadre que des discussions sont en cours avec la société suisse Mole Groupe, dans le cadre du projet de parc agro-industriel de Mbanza-Ngungu, dans le Kongo Central.
Selon Gandi Mole, directeur général de cette société qui a effectué une visite dans le Kongo-central en octobre dernier, les discussions sont avancées pour l’effectivité de ce projet estimé à près d’un milliard de dollars américains.
Selon lui, ce projet va permettre de transformer le paysage agricole de la RDC et à réduire drastiquement la dépendance du pays aux importations alimentaires.
Le parc agro-industriel de Mbanza Ngungu va s’étendre sur plus de 100 000 hectares, pour la culture d’une grande variété des produits tels que le maïs, la canne à sucre, le manioc et le riz. Les objectifs du projet sont entre autres de produire 70 000 tonnes de farine de blé, 150 000 tonnes de sucre, 150 000 tonnes de farine de maïs, 20 000 tonnes de riz et 260 000 tonnes de farine de manioc par an.
Pour Gandi Mole, cet objectif est réalisable dans la mesure où les conditions climatiques de la région sont favorables.
« Nous avons longuement étudié la faisabilité de ce projet, et nous sommes convaincus que la RDC peut répondre aux besoins de consommation intérieure », a-t-il indiqué.
La RDC est classée 7ème rang mondial des pays les plus touchés par la faim, selon le dernier rapport de l'indice mondial de la faim (Global hunger index, GHI 2024) publié en octobre dernier. Avec un score de 34,9 points sur 100, la situation alimentaire en RDC est jugée « grave » par ce rapport.
Lors du lancement de la compagne 2024-2025 en octobre dernier, le ministre de l’agriculture, Grégoire Mutshail Mutomb avait indiqué vouloir stimuler la production agricole nationale, à travers notamment le partenariat public privé (PPP).
« J’ai décidé d’appuyer les coopératives agricoles ainsi que les agropoles, les fondations et entrepreneurs agricoles et de faire des Partenariats Public Privé (PPP), le cheval de bataille de mon Ministère qui ambitionne de faciliter l’installation d’au moins 60 000 ha de cultures sur toute l’étendue de la République, en raison de 2 000 à 3 000 par province », avait indiqué le ministre.
Bruno Nsaka