La 10ᵉ session de la Commission spéciale Défense et Sécurité entre la RDC et la République du Congo s'ouvre ce lundi 11 novembre à Kinshasa. Cette réunion vise à renforcer la coopération bilatérale face aux défis sécuritaires et humanitaires communs.
Les deux pays, représentés par Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local de la République du Congo, et Jacquemain Shabani Lukoo, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de la RDC, discuteront de la gestion des frontières, de la lutte contre les mouvements illégaux et de la coordination des forces de sécurité pour contrer les menaces transfrontalières. Cette session fait suite aux précédentes, tenues en septembre 2022 et juin 2023, et s’inscrit dans une volonté commune de traduire en actions les engagements pris lors des sessions antérieures.
Défis sécuritaires transfrontaliers
Les relations entre la RDC et la République du Congo sont marquées par des défis sécuritaires communs, notamment liés à la gestion des frontières partagées, qui facilitent les mouvements illégaux et les activités criminelles. Les autorités des deux pays ont exprimé des préoccupations concernant l'infiltration de groupes armés et la contrebande, qui nécessitent une coopération accrue pour sécuriser les zones frontalières.
Le conflit intercommunautaire dans la province du Maï-Ndombe, en RDC, a entraîné le déplacement de milliers de personnes, affectant également la République du Congo. Les réfugiés traversent la frontière pour chercher refuge, posant des défis humanitaires et sécuritaires. Les autorités des deux pays cherchent à coordonner leurs efforts pour gérer cet afflux de déplacés et prévenir d’éventuelles tensions.
Sessions précédentes
En septembre 2022, la 8ᵉ session de la Commission spéciale Défense et Sécurité à Kinshasa avait permis aux deux pays de s’engager à améliorer la coordination de leurs forces de sécurité pour répondre aux menaces transfrontalières. La 9ᵉ session, tenue en juin 2023 à Ngabe, au Congo-Brazzaville, avait souligné l’importance de mettre en œuvre les recommandations des sessions passées, une priorité pour le Vice-Premier Ministre Peter Kazadi Kankonde, alors en poste, qui avait insisté sur la nécessité d’un engagement concret de part et d’autre.
Cette 10ᵉ session, qui durera jusqu’au 13 novembre, inclut des discussions en sous-commissions et la signature de nouveaux accords pour renforcer la stabilité dans les régions frontalières.