Violations des Droits de l’homme en hausse en RDC: 1400 victimes recensées en septembre, soit une augmentation de 52% notamment en raison des tueries à Makala (BCNUDH)

Photo d'illustration
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Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme(BCNUDH) a publié les principales tendances des violations des droits de l'homme en RDC le mois de septembre de l'année en cours. Dans son rapport consulté par ACTUALITÉ.CD, le BCNUDH dit avoir documenté 317 violations et atteintes aux droits de l'homme sur l'ensemble du territoire national, faisant 1400 victimes, dont 428 hommes, 409 femmes, 38 garçons, 80 filles et 440 individus de genre et âge inconnus. 

C'est une augmentation «significative» de 52% par rapport au mois d'août, où cette agence n'avait recensé que 923 victimes. À l'en croire, ils ont été exacerbés par le carnage, début septembre dernier, d'une centaine de détenus qui tentaient de s'évader de la prison centrale de Makala.

« Cette augmentation du nombre de victimes reflète l'incident du 2 septembre 2024 à Kinshasa au cours duquel au moins 150 personnes ont été tuées lors d'une tentative d'évasion à la prison centrale de Makala. En septembre 2024, le BCNUDH a documenté en tout 173 morts en détention dont la majorité à Kinshasa (167) », a-t-il soutenu.

Le BCNUDH précise qu'il y a eu une diminution de 13% des violations des droits de l'homme dans les provinces affectées par le conflit en septembre dernier (251), par rapport au mois d'août (287). Il en est de même que le nombre des victimes, qui s'élevaient à 743 au mois d'août, a baissé de 527, soit une diminution de 29%. Contrairement aux provinces affectées, les provinces non affectées au conflit ont enregistré une augmentation de 20%. De 41 à 49 violations des droits de l'homme, situation qui s'explique par une augmentation des cas documentés d'arrestations et détentions arbitraires par dépassement du délai légal de garde à vue dans les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga. 

Il sied de signaler que la République Démocratique du Congo a été élue à nouveau membre du conseil des droits de l'homme des nations unies pour le mandat 2025-2027, avec 172 voix sur 190.  Ce vote de la RDC à l'ONU a été contesté par l'opposition et la société civile, qui estiment que la RDC s'est distinguée dans les violations incessantes des droits de l'homme sous le règne de Félix Tshisekedi. 

Samyr LUKOMBO