L'Entreprise Générale du Cobalt (EGC) a réaffirmé, ce mercredi, son engagement en faveur de pratiques éthiques et transparentes dans l'exploitation artisanale du cobalt en République Démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration intervient après l'ajout, par le Département du Travail des États-Unis, du cobalt congolais à sa liste 2024 des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcé.
Dans un communiqué, EGC rappelle les efforts déployés depuis sa création en 2019 pour formaliser l'exploitation artisanale du cobalt et améliorer les conditions de vie des communautés locales. L'entreprise publique souligne la mise en place de sites pilotes visant à créer un modèle de mine artisanale éthique et responsable, en partenariat avec le gouvernement congolais et des organisations internationales telles que Cobalt for Development et Fair Cobalt Alliance.
« La formalisation du secteur artisanal offre des conditions de travail dignes et sûres, tandis qu'un système de traçabilité garantit une chaîne d'approvisionnement transparente et conforme aux normes éthiques internationales », indique le communiqué.
Conséquences de l'ajout à la liste TVPRA
L’ajout du cobalt congolais à la Trafficking Victims Protection Reauthorization Act (TVPRA) a des répercussions importantes pour l'industrie minière de la RDC. Bien que cette inclusion ne signifie pas automatiquement que les importations de cobalt seront bloquées aux frontières des États-Unis, elle augmente la probabilité que ce métal soit soumis à un examen plus rigoureux par les autorités américaines et européennes, en raison des interdictions liées au travail forcé.
Cette situation pourrait ralentir les exportations congolaises et avoir un impact sur la compétitivité des produits à base de cobalt sur les marchés internationaux, notamment dans les secteurs des véhicules électriques, des batteries et des technologies de pointe. Les entreprises de la chaîne d'approvisionnement devront intensifier leurs efforts pour garantir que leur sourcing est conforme aux normes internationales, en mettant en place des mécanismes de diligence raisonnable renforcés en matière de droits de l'homme.
EGC affirme travailler en étroite collaboration avec le Département américain du Travail, notamment à travers le programme de traçabilité avec Elevate. L'entreprise ajoute que des mesures strictes sont en préparation pour renforcer le cadre réglementaire du secteur minier, en particulier concernant les minerais stratégiques, sous l'égide de l'Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS).
Créée en 2019 en tant que filiale de la Gécamines, EGC a pour mandat de rationaliser l'exploitation minière artisanale en RDC, un pays qui détient environ 70 % des réserves mondiales de cobalt, essentiel à la transition énergétique et aux technologies de pointe.