En marge de la 79ème Assemblée générale des Nations Unies, Félix Tshisekedi a reçu lundi José W. Fernandez, Sous-secrétaire d'État américain à la Croissance économique, à l'Énergie et à l'Environnement. Cette rencontre a également vu la participation du ministre congolais des Mines, du président du conseil d'administration de Gécamines et d'une délégation de la société Buenassa, porteuse d'un projet de construction d'une raffinerie de cuivre et de cobalt dans la province du Lualaba.
Lors de cette audience, M. Fernandez a réaffirmé l'intérêt des États-Unis à investir en RDC pour développer une industrie locale de transformation des minéraux stratégiques, notamment le coltan, le cobalt, le lithium et le cuivre. Il a souligné l'importance des partenariats internationaux pour renforcer les chaînes d'approvisionnement en minéraux critiques, essentielles à la transition énergétique mondiale. Les discussions ont également porté sur une table-ronde organisée en collaboration avec Foreign Policy, visant à explorer des solutions durables pour ces chaînes d'approvisionnement.
Le Sous-secrétaire a rassuré le Président Tshisekedi quant à l'engagement américain à soutenir des initiatives de transformation locale, en réponse à l'intensification de l'intérêt des pays occidentaux pour les ressources congolaises. En juin, le gouvernement américain avait annoncé un investissement de 2 millions de dollars pour l'agrandissement d'une usine de transformation du cuivre et du cobalt à Likasi, soulignant ainsi la volonté de Washington de renforcer la résilience et la durabilité de l'industrie minière congolaise.
Les États-Unis demeurent aussi préoccupés par les conditions de conflit liées à l'exploitation illicite des minerais dans l'est de la RDC, où le commerce de l'or et du tantale finance des groupes armés. Le Département d'État américain a appelé à une plus grande transparence dans les chaînes d'approvisionnement, encourageant les entreprises à adopter des pratiques de diligence raisonnable pour éviter de s'approvisionner en minerais qui pourraient alimenter des violations des droits de l'homme.
Ce développement s'inscrit dans une dynamique où l'Union européenne et les États-Unis considèrent la RDC comme un acteur clé pour la transition énergétique mondiale, accentuant ainsi la nécessité d'une collaboration renforcée entre les deux parties pour garantir une exploitation éthique et durable des ressources minérales congolaises.