Le ministre congolais de la justice, Constant Mutamba, a présidé, ce samedi 21 septembre, à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, une nouvelle cérémonie de libération d’un groupe de détenus. Au total, le ministre de la justice a annoncé la libération conditionnelle de 648 détenus, de 73 adultes et de 8 mineurs ayant purgé régulièrement leurs peines.
S’adressant aux nouveaux libérés, le ministre les a appelés à plus de responsabilité après leur retour de vie en société.
« Il faudrait que vous soyez des modèles, parce que nous vous donnons la possibilité de recouvrer votre liberté. Parmi vous, il y a des gens qui peuvent être utiles à la société. Ne commettez plus les mêmes erreurs qui vous ont conduits ici », a exhorté Constant Mutamba.
Le ministre a également rappelé que ces libérations ont été commanditées par le président Félix Tshisekedi.
« C’est par la bienveillance du président de la république que je vous libère, dans le cadre de l’exécution du plan d’action du gouvernement concernant le désengorgement des prisons pour leur réhabilitation », a-t-il ajouté.
Faisant allusion aux événements du 1er au 2 septembre dans cette maison carcérale ayant conduit à la mort de plus 130 prisonniers qui voulaient s’évader, le garde des sceaux a fermement condamné toute tentative de perturber l’ordre public à l’intérieur des établissements pénitentiaires.
« Ça ne sert à rien de s’allier aux ennemis pour venir créer le désordre à la prison. Ne décevez plus le chef de l’Etat et la Première ministre », a-t-il averti.
Aussi, le ministre a appelé les libérés à dénoncer toute forme de corruption.
« Ces libérations sont gratuites. Si vous détenez des preuves que quelqu’un vous a demandé de l’argent pour être libéré, vous devez le dénoncer ici pour qu’il vous remplace en prison », a-t-il déclaré.
Fin juillet, plus de 400 prisonniers avaient été libérés de la prison centrale de Makala. Début août, près de trente autres prisonniers ont été libérés de la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Fin août, 120 détenus ont également été libérés de la prison centrale de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental.
Bruno Nsaka et Clément Muamba