La chambre du conseil du tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a décidé, sur la demande du parquet général, de mettre l'opposant Seth Kikuni en détention préventive pour une durée supplémentaire de 15 jours après expiration du mandat d’arrêt provisoire qui avait une durée de 3 jours. Au cours d’une première audience foraine ce lundi 16 septembre au Palais de la Justice, Seth Kikuni a demandé sans succès une nouvelle fois la liberté provisoire sous caution. Il a interjeté appel.
"La chambre du conseil a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de Mr Kikuni au motif selon elle, que notre client peut changer d’adresse à tout moment et se soustraire de la justice. Qu’étant dans un état sanitaire critique suite à une intervention chirurgicale qu’il a subie avant et le début de son calvaire parrainé par l’ANR et aux agressions reçues, Monsieur Kikuni a décidé de faire appel de l’ordonnance de la chambre du conseil qui a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire en vue de sa prise en charge médicale sérieuse et urgente", dit Me Ramazani Shabani, avocat de Seth Kikuni.
La défense dénonce la détention de son client à l’ANR qui, selon elle, continue à violer son droit d’avoir accès à sa famille et à ses avocats. Deux griefs pèsent sur Seth Kikuni, à savoir l'incitation à la désobéissance civile et la propagation des faux bruits lors d'une intervention en marge de son séjour à Lubumbashi. Ces faits qualifiés de préfabriqués par son parti politique.
L'avocat rappelle que les déclarations de son client en tant qu’opposant "s’inscrivent dans l’ordre de faire la police citoyenne des actions gouvernementales pour préserver les acquis de notre jeune démocratie qui se nourrit des contradictions des vues tout en œuvrant pour le vivre ensemble qui a toujours été la sève de son engagement politique".
Depuis le week-end dernier, l'ancien candidat à l'élection présidentielle et allié de Moïse Katumbi a été mis à la disposition du parquet général près la cour d'appel de Kinshasa Gombe. Cette décision intervenait plusieurs jours après que sa famille et ses proches n'avaient plus de ses nouvelles après sa détention à l'Agence Nationale des Renseignements (ANR). À en croire sa défense,
Dans les rangs de l'opposition, cette arrestation est dénoncée et accuse l'administration Tshisekedi de vouloir faire taire toutes les voies discordantes. À l'unanimité, ils exigent sa libération immédiate et sans conditions.
Clément MUAMBA