Après l'achèvement de la sixième et dernière revue du programme économique conclu en 2021 entre la RDC et le Fonds Monétaire International (FMI) soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC), le gouvernement de la République se prépare à négocier un nouveau programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) et un programme au titre du Fonds de Résilience et de durabilité (RST).
Dans sa communication lors de la dixième réunion du conseil des ministres tenue vendredi 23 août 2024, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a donné des instructions au gouvernement qui permettront d'engager "formellement" la RDC dans un nouveau programme avec cette institution de Bretton Woods.
"Dans la perspective de l’arrivée prochaine du Fonds Monétaire International, le Président de la République a appelé à une évaluation préalable de la situation macroéconomique, assortie des simulations réalistes, en vue de ne pas compromettre le succès de nos efforts", a déclaré Félix Tshisekedi dans ses propos rapportés dans le compte rendu de la réunion.
Dans son intervention, le Président Félix Tshisekedi est revenu sur les différents avantages obtenus grâce au précédent programme triennal avec le Fonds Monétaire International (FMI). L’assistance apportée dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit a permis de consolider le niveau des réserves internationales de change évaluées actuellement à 6 milliards de dollars américains contre 1,7 milliard de dollars américains au début du programme en juillet 2021. Cela a permis également de stabiliser progressivement le cadre macroéconomique, dans un contexte sanitaire, sécuritaire et humanitaire difficile. Toutefois, l’inflation reste élevée et le taux de change instable du fait notamment de l’impact de cette crise internationale sur notre économie, a fait remarquer Félix Tshisekedi dans son intervention.
Le précédent programme triennal, doté de 1,5 milliard USD, a ciblé principalement le renforcement budgétaire, l'augmentation des recettes, l'amélioration du cadre monétaire, ainsi que la gouvernance et la transparence économique. Selon le gouvernement de la RDC, ces efforts ont permis de sécuriser un appui à la balance des paiements de 2,25 milliards de dollars, augmentant ainsi les réserves nationales, et un appui budgétaire additionnel de 1,5 milliard de dollars, co-financé par la Banque mondiale.
Ces mesures ont renouvelé la confiance des institutions financières internationales, permettant à la RDC de recevoir des aides budgétaires après plus de quinze ans sans soutien financier externe. Cette dynamique positive est perçue comme un signal fort pour les investisseurs nationaux et internationaux, soulignant l'engagement du gouvernement dans un programme de réformes soutenu.
Clément MUAMBA