Procès Corneille Nangaa : aucune preuve des commissions des infractions par les prévenus n'est apportée, d'après leurs avocats

Procès Nangaa et 24 autres prevenus
Procès Nangaa et 24 autres prevenus

Les plaidoiries de l'affaire mettant en cause Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et leader du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que 25 autres prévenus, se sont poursuivies ce mardi 30 juillet 2024 devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe. À l'audience de ce jour, il revenait aux prévenus de défendre leur cause et de répliquer aux réquisitoires du ministère public ainsi qu'aux conclusions de la partie civile, la République Démocratique du Congo.

Après avoir soulevé les exceptions, les avocats des prévenus ont plaidé sur le fond de l'affaire, c'est-à-dire sur la question de leur participation aux infractions poursuivies. Ces avocats ont essayé de démontrer, dans chaque cas, l'innocence des prévenus. Contestant les procès-verbaux du ministère public, ils affirment qu'aucune preuve n'a été fournie par le ministère public concernant la commission des infractions par les prévenus. Ils ont sollicité leur acquittement.

Après les traditionnelles dernières paroles accordées aux prévenus, la Cour a pris l'affaire en délibéré pour se prononcer dans le délai légal.

Corneille Nangaa et 25 autres prévenus sont poursuivis, notamment pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. Seuls cinq de ces prévenus comparaissent et sont en détention à la prison militaire de Ndolo, tandis que les autres sont jugés par défaut. Un autre prévenu a été ajouté à l'audience du vendredi 26 juillet 2024. La peine de mort a été requise à leur encontre par le ministère public.

Clément Muamba