Haut-Uele : les éleveurs Mbororo occupent deux chefferies du territoire de Wamba, l’AT lance un cri d'alarme

Samedi dernier, l'administrateur du territoire de Wamba, Alexis Tatane a indiqué que les éleveurs étrangers Mbororo occupent actuellement deux chefferies de sa juridiction à savoir, Maha et Malamba. D'après l'autorité territoriale qui souligne l'inquiétude de sa population face à cette situation, ces éleveurs et leurs cheptels détruisent les cultures des autochtones et polluent les sources d'eau.

"Les Mbororo sont déjà dans notre territoire. La population est vraiment inquiète et nous avons organisé une réunion avec le comité local de sécurité pour diligenter une mission d'enquête, faire des investigations pour connaître la situation sur terrain. Ils sont très nombreux, venus du territoire de Niangara via Rungu par la chefferie de Mboli, et puis ils sont arrivés à Betongbe (Mahaa). Présentement ils sont cantonnés à Malamba à plus ou moins 36  kilomètres du chef-lieu de territoire. Leur nombre et leurs bêtes inquiètent tellement la population", a confié l’AT du terrtoire de Wamba.

Alexis Tatane dit avoir lancé un cri d’alarme à l’endroit de sa hiérarchie. 

"On a formulé le rapport à l'autorité hiérarchique, on attend les dispositions ou les orientations précises. Les bêtes sont en train de dévaster les champs, et nous craignons aussi un conflit au sein de la population parce que leur présence n'est pas vraiment souhaitée, et on redoute les cas d’assassinats parce qu'on a eu à enregistrer des cas ailleurs", explique Alexis Tatane.

Depuis l'arrivée de Mbororo dans le Haut-Uele, le territoire de Wamba était jusqu'ici le seul non occupé par ces éleveurs sur les six composant la province du Haut-Uele. 

Ces éleveurs exotiques sont auteurs de plusieurs exactions contre les autochtones avec la destruction de leurs champs, les tueries et consorts...

Depuis 2020, des manifestations publiques ont été organisées par les forces vives pour obtenir le rapatriement de ces éleveurs par les autorités congolaises mais en vain. 

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Joël Lembakasi, à Isiro