Le procès à la base de l'arrestation de trois agents de la CENI de l'antenne de Masimanimba s’est ouvert ce vendredi 12 avril. Ils sont présentés devant le tribunal de Masimanimba pour trois chefs d'accusations, notamment pour avoir facilité la fraude électorale lors des élections du 20 décembre 2023 en déployant les dispositifs électroniques de vote dans les véhicules des privés. On met à leur charge également la perte de certains matériels dont les DEV et pour avoir abusé de la confiance leur faite par la centrale électorale.
D'après Maître Olivier Mbangala, avocat au sein du collectif des conseils du Chef d'antenne, les faits leur reprochés sont de la compétence du tribunal de paix de Masimanimba.
" Ils sont poursuivis pour avoir facilité la fraude électorale en déployant les kits de vote dans les véhicules de certains privés dont les noms sont cités. Ils sont encore poursuivis pour avoir abusé de la confiance placée en eux par la CENI. Ils ont connu la perte de deux machines à voter", a déclaré l’avocat de l'un des accusés.
Le chef d'antenne, le logisticien et l'informaticien de l'antenne de la CENI de Masimanimba sont présentés au juge après plus d'un mois d'incarcération à la prison centrale de Masimanimba.
Lors d'une mission exploratoire de la Ceni dans cette partie de la province du Kwilu, des séances de sensibilisation de la population ont été organisées sur un processus apaisé et le respect des agents et matériels de la Ceni. Le rapport final émis par l'équipe de la Ceni faisait état de 239 dispositifs électroniques de vote détruits lors des échauffourées pendant la période électorale qui s'était étendue sur 3 jours à Masimanimba au lieu d'un seul comme prévu le 20 décembre 2023.
Jonathan Mesa à Kikwit