Le parquet près la Cour de cassation insiste sur le caractère infractionnel des propos tenus par l'ancien ministre du Tourisme et député national, Modero Nsimba, sur base de l'audio qui a fait le tour des réseaux sociaux. Lors de l'audience du vendredi 22 mars dernier, l'officier du ministère public a rappelé à l'intention de la Cour que les propos tenus par le prévenu sont constitutifs d'infraction d'imputation dommageable et de propagation de faux bruits.
" Monsieur le Président, pour nous, chercher l'origine de l'audio est un faux débat visant à retarder la procédure. Nous poursuivons le prévenu pour des faits bien précis, à savoir des déclarations qu'il a faites. Ces déclarations sont constitutives d'imputations dommageables et de la propagation de faux bruits. Maintenant, monsieur le Président, le moyen ou le support que l'OPJ a présenté au prévenu pour lui faire écouter ce qu'il avait dit, n'a pas d'impact sur ce qui lui est reproché. L'OPJ n'a pas précisé que c'est le téléphone à travers lequel il lui a fait écouter l'audio, qui a été utilisé pour l'enregistrer pendant qu'il était en train de parler ", dit l'officier du ministère public au cours de l'audience.
Les avocats de Modero Nsimba demandent à la Cour de cassation de faire comparaître l'officier de police judiciaire (OPJ) qui a auditionné leur client aux renseignements militaires, afin de préciser à la Cour l'origine de l'audio qui fait l'objet de l'instruction de cette affaire. Selon Maître Michel Diembo, personne ne connaît l'origine de cet audio attribué à son client, d'où la nécessité de faire comparaître l'OPJ. La Cour de cassation recevra le réquisitoire du ministère public le 27 mars prochain et les plaidoiries des parties.
Le Procureur Général près la Cour de cassation poursuit Modero Nsimba pour propagation de faux bruits et imputations dommageables, à la suite d’un audio controversé lui attribué, contenant des discussions sur plusieurs sujets, dont la mort de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. Dans cet audio, la personne qui parle confirme l'implication du Chef du Renseignement militaire, le Général Ndaywel, et de Christian Tshisekedi, frère du Président Félix Tshisekedi, dans la mort de Chérubin Okende.
Ivan Kasongo