RDC-élections : « Les partis politiques ont aligné les femmes à titre figuratif pour être épargnés du paiement de la caution » (Dorcas Bwalelo)

Photo/ Actualité.cd
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Les organisations de défense des droits des femmes et les femmes candidates non élues ont tenu ce jeudi 01 février 2024, une matinée de réflexion axée sur la participation politique des femmes aux élections de 2023.

L'objectif de cette rencontre était de cerner les défis qui ont entrainé la faible représentativité des femmes aux élections de 2023 et la manière dont elles peuvent relever les défis lors des prochaines échéances électorales.

"L'organisation de cette activité a pour source les différentes réactions des femmes par rapport à leur sous-représentation aux élections de 2023. Nous avons décidé de le réunir afin de réfléchir sur les causes de la sous-représentation des femmes, de voir les défis que les femmes ont rencontrés en vue d'envisager ensemble les perspectives pour les élections indirectes qui se pointent à l'horizon ainsi que les différentes nominations. « Il faut noter que l'égalité entre homme et femme est garantie dans notre Constitution dans son article 14 et donc nous aimerions rappeler que ce n'est pas une faveur que les femmes revendiquent, mais plutôt un droit », a soutenu Dorcas Bwalelo, militante du droit des femmes."

Et d'ajouter
"Parmi les défis, il y a les défis liés aux ressources. Les femmes n'ont pas suffisamment de ressources, c'est l'une des raisons pour lesquelles elles n'ont pas battu campagne comme il se devait. Elles étaient plutôt liées à l'alignement des femmes sur les listes électorales à titre figuratif. Cela revient à dire qu'étant donné que la nouvelle loi électorale a voulu exempter de caution les partis politiques ayant aligné 50 % sur sa liste, certains partis ont aligné les femmes à titre figuratif pour être épargné de payer la caution. Mais en réalité, ils n'avaient aucune vision pour accompagner les femmes de manière effective."
 
Au terme des échanges, ces défenseurs des droits des femmes ont décidé de se réunir en synergie pour mener des actions de plaidoyer des différentes parties prenantes de manière à ce que les femmes puissent être positionnées dans les postes de prise des décisions.

Sur 3.955, soit 17 % des femmes contre 19.698 hommes, soit 83 % pour un total de 23.653 dossiers déclarés recevables par la CENI, seules 65 femmes sur 477 ont été proclamées élues députés nationaux (14 %) et 66 femmes sur 688 élues députés provinciaux (10 %).

Grace GUKA