Face aux tensions qui persistent dans l'Est de la RDC, les évêques catholiques de la RDC, du Burundi et du Rwanda, membres de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique centrale (ACEAC) ont lancé le week-end dernier un message de mobilisation pour le retour de la paix.
Les évêques invitent les chefs d'État africains à ouvrir toutes les frontières fermées afin de garantir la sécurité des personnes, des biens et des territoires.
Une initiative qualifiée de salvatrice par Jacqueline Yeko, étudiante à l'UNIKIN.
"Au lieu de continuer une guerre sans fin, toutes les parties prenantes doivent se dépasser et reconstruire les nations dans la sérénité. » Les évêques ont raison, la guerre n'a rien de bon."
Cet appel est également soutenu par Carlys Kandjo, étudiante à l'UPN en L1 Économie.
"Les autorités appellent au dialogue parce que c'est la meilleure façon de régler un conflit. » Il n'y a aucun mal à revenir sur les décisions déjà prises et à envisager le dialogue. Ce n'est pas de la faiblesse, c'est plutôt de la sagesse pour épargner des vies humaines."
En revanche, Mélanie Méta, responsable d'une imprimerie à l'UPN, voit dans cette démarche des évêques une complicité avec l'ennemi.
"Pour moi, ces évêques sont les complices du M23 et de Kagame et de tous les groupes rebelles qui occupent l'Est. La plupart d'entre eux n'ont jamais condamné le président rwandais pour tous les crimes dont il est responsable dans l'Est, mais ils se réunissent pour demander le dialogue. Le peuple n'est plus dupe, ces évêques sont un danger pour les nations."
Léonie Mundeke partage le même avis.
"Je doute de la loyauté de ces évêques face à la RDC et à tout ce qui se passe dans l'Est. Certains admirent le leadership de Paul Kagame, et donc ils ne sont pas pour nous, mais plutôt pour les occidentaux et par ricochet le Rwanda."
Malgré cet appel à la paix des évêques, les attaques ne cessent de s'intensifier dans l'Est, causant ainsi la mort et le déplacement de milliers de personnes.
Nancy Clémence Tshimueneka