RDC : CAFCO tient une table ronde pour relever les défis auxquels font face les prestataires de santé sexuelle et reproductive 

Dans le cadre du projet Solutions for Supporting Healthy Adolescents and Rights Protection (SHARP), le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco) organise du 31 janvier au 1er février 2024 une table ronde en faveur des prestataires de soins de santé sexuelle et reproductive.

Ces rencontres sont axées sur la présentation des résultats de la recherche qui a porté sur les produits et services de santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescents et aux jeunes en République démocratique du Congo. 

L'objectif poursuivi par ces études menées dans trois villes, à savoir Kinshasa, Matadi et Kikwit, est celui d'amener les différentes parties prenantes, notamment le gouvernement, le programme national de santé et de reproduction (PNSR), le programme national de santé de l'adolescent (PNSA), les prestataires de santé à s'approprier des résultats pour améliorer l'accès et l'offre des services de santé de la reproduction.

"Les résultats ont démontré qu'au niveau de l'offre des services, les prestataires rencontrent plusieurs problèmes, notamment le manque de connaissance de certains documents normatifs sur la santé sexuelle et reproductive. Ils ignorent également l'existence de la loi qui autorise sans discrimination toutes les personnes à l'âge de procréer à pouvoir accéder ou bénéficier à des méthodes contraceptives de son choix. Ce sont les éléments que les prestataires ne savaient pas et par conséquent, ils repoussaient les jeunes lorsqu'ils se présentaient. À cela s'ajoute le problème de la disponibilité des produits de santé sexuelle et reproductive dans la plupart des formations sanitaires ainsi que le coût exorbitant de ces produits," a souligné Brady Bilala, directeur de l'Alliance internationale pour la planification familiale. 

De son côté, Honorine Christine Bokashanga Kwete, membre du Cafco, est revenue sur la motivation de sa structure dans l'accompagnement de ce projet. 

"Le CAFCO a tout d'abord pour mission la promotion et la protection des femmes et des jeunes filles. Il a également milité pour l'applicabilité de cette loi qui autorise aujourd'hui les jeunes à accéder aux services de santé reproductive. Nous avons voulu que les prestataires concernés par cette question puissent être au courant des obstacles auxquels ils font face et qu'ensemble nous puissions conjuguer les efforts pour faciliter aux adolescents et aux jeunes leur accessibilité aux services de santé sexuelle et reproductive."

À l'issue de ce forum qui se tient en deux jours, les participants attendent du gouvernement l'affectation des fonds pour l'achat des produits de santé sexuelle et reproductive ainsi qu'au renforcement des capacités des prestataires de santé à travers des formations continues.

Grace Guka