De l'avenue du commerce à Itaga en passant par Kassavubu, au grand marché Zando, vendeurs et acheteurs subissent l'afflux des eaux causées par les pluies qui se sont abattues sur Kinshasa ces dernières semaines.
Certains passants utilisent des pirogues moyennant 500 FC la traversée, d'autres se font porter au dos pour circuler et atteindre leur destination.
Sur l'avenue du commerce, Annuarité Nsaka étale des sandales à bord de la montée des eaux et reçoit des clients tous trempés. Ils discutent des prix sans se gêner de la situation.
À côté d'elle, Mireille Tshola étudie le milieu et les différentes possibilités pour voir dans quelle mesure reprendre son commerce.
"Ça fait 4 jours que je ne vends plus. Avec ces eaux, il est pratiquement impossible d'exposer les beignets ici. Je cherche un endroit stratégique pour me relancer ou trouver carrément un autre endroit pour exercer mon commerce."
Sur Kasavubu, Tertulienne Mbeka ne sait pas où poser ses pieds pour vendre.
On doit trouver une solution. Depuis le début de l'année, on ne sait pas vendre. L'eau a pris tout l'espace. On essaie de s'en sortir en vain, se lamente-t-elle, tenant sa marchandise en main, faute d'endroit où la poser.
Un peu plus loin, à Itaga, se trouve Pamela Kamukuny, vendeuse de vêtements qui regrette ses articles tombés dans l'eau.
"Je dois me trouver un autre endroit où travailler aisément. Tout le marché est sous l'eau. « Il n'y a plus d'espace même pour les piétons," déplore-t-elle.
En dehors de ces inondations signalées dans plusieurs endroits du pays à cause des pluies, plusieurs communes sont également affectées par la montée des eaux du fleuve, entre autres les communes de Limete, Mont Ngafula et Ngaliema.
Nancy Clémence Tshimueneka