La commission électorale nationale indépendante CENI a entamé le 23 décembre, la publication des résultats de l'élection présidentielle circonscription par circonscription. Ces résultats sont largement contestés par l'opposition congolaise qui dénonce les irrégularités ayant favorisé la fraude et appelle à la mobilisation des Congolais pour protester à Kinshasa dans les prochains jours.
Contactée à ce sujet, Nahomie Mbangu, membre du parti politique Paneco de Bernard Kayumba, et candidate députée provinciale dans la commune de Kimbanseke et nationale dans la circonscription de Tshangu, exhorte les Congolais à faire confiance à la CENI et s'abstenir de tout ce qui peut les diviser.
"La CENI fait un très bon travail, et les résultats démontrent les mérites de chaque candidat. Pour la première fois, nous aurons un Président massivement élu dont la légitimité est incontestable. Les congolais doivent être vigilants et ne pas céder aux manœuvres des ennemis du Congo ni se fier aux discours qui divisent au profit des intérêts égoïstes des politiciens."
Elle reste persuadée qu'avec Félix Tshisekedi comme Président, la RDC atteindra un autre niveau de développement.
Eko Anta Mireille, membre de l'Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation de Denis Mukwege, et candidate députée nationale dans la circonscription de Lukunga, s'attend à des sanctions contre tous les cas de fraude répertoriés lors de ces scrutins.
"Nous venons de passer aux élections tripotées à 100 %, avec des tricheries partout dans la République. À mon avis, la CENI devrait demander un report en lieu et place de nous présenter un processus chaotique. Aussi longtemps que n'y aura aucune mesure prise contre tous les tricheurs, nous n'accepterons jamais les résultats de ces élections."
Mélanie Yombo, candidate à la députation provinciale dans la commune de Selembao, et membre du parti politique Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes (RDT), fustige quant à elle l'appel de Christian Mwambo, député national et représentant de Moïse Katumbi dans la région du Katanga, qu'elle qualifie d'incitation à la haine tribale.
"Katumbi a postulé pour devenir président de la RDC, et il a été rebuté par les Congolais comme dans toute démocratie. Pour Christian Mwando, ça devient un problème des katangais contre les congolais ?" S'interroge-t-elle.
Mme Yombo invite cependant les Congolais à préserver un climat de paix pour permettre à la CENI de bien faire son travail.
Sur 1.029.616 millions de votants équivalant à 5 pays de la diaspora et 22 circonscriptions électorales au niveau national, Félix Tshisekedi compte 850.684 voix soit 82,60 %. Moïse Katumbi Chapwe vient à la deuxième position avec 147.053 voix soit 14,30 %, Radjabho Tebabho Soborabo, président du parti politique "Congolais unis pour le changement" (CUC) avec 9263 voix soit 0,90 % et Martin Fayulu avec 7965 voix soit 0,80 %.
Nancy Clémence Tshimueneka