Alliance Fleuve Congo : le Kenya se dissocie officiellement des propos de Nangaa et annonce une enquête

William Ruto et Félix Tshisekedi à Kinshasa
William Ruto et Félix Tshisekedi à Kinshasa

Le ministère des Affaires étrangères et de la Diaspora de la République du Kenya a réagi à l’annonce de la création de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). La déclaration de la création de ce mouvement politico-militaire a été faite depuis Nairobi, au Kenya, par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel leader du parti "Action pour la Dignité du Congo et de son peuple », aux côtés de Bertrand Bisimwa, président de l’aile militaire du M23.

« Le ministère tient à souligner que le Kenya est un État ouvert et démocratique où la liberté de la presse est garantie. En tant que tel, les ressortissants nationaux et étrangers peuvent s'exprimer auprès des médias kenyans sans référence au gouvernement », a déclaré Musalia Mudavadi, Premier Secrétaire du Cabinet et Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères et de la Diaspora.

Et d’ajouter : « Le Kenya se dissocie fermement de toute déclaration ou activité susceptible de nuire à la paix et à la sécurité de la Nation amicale de la RDC et a lancé une enquête pour déterminer l'identité des auteurs de la déclaration et dans quelle mesure leurs déclarations échappent à la protection constitutionnelle de la liberté d'expression ».

Cette affaire a créé une tension diplomatique entre Kinshasa et Nairobi. La RDC a convoqué Georges Masafu, ambassadeur du Kenya en poste à Kinshasa. Elle a également rappelé ses ambassadeurs basés au Kenya et à l’EAC (Communauté des États de l’Afrique de l’Est).

Pour sa part, Musalia Mudavadi est formel : « Le Kenya réaffirme en outre son non-engagement dans les affaires intérieures de la RDC et s'engage à continuer de soutenir la paix, la sécurité et la consolidation démocratique du pays ».