La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) est sommée depuis plusieurs mois par les autorités de quitter le pays. Après plus de 20 ans de présence, la force onusienne n’a pas réussi sa mission selon Kinshasa, malgré sa taille de 20.000 militaires et policiers en 2016 et 16.000 hommes déployés actuellement dans le pays pour appuyer les efforts de paix.
Un délai supplémentaire d’une année lui a été accordé pour débuter le désengagement en 2024. Cependant, Kinshasa attend encore beaucoup de cette mission. L’ambassadeur et représentant permanent de la RDC aux Nations Unies, Zénon Makongo, l’a souligné à la réunion du conseil de sécurité du lundi 11 décembre. Les quelques domaines majeurs auxquels la Monusco devra accomplir en attendant son désengagement, selon Kinshasa:
-La protection des civils dans sa complexité
-L'appui à la Réforme du Secteur de la Sécurité, l'appui à la Police nationale congolaise (PNC) et l'appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le transfert des capacités pour renforcer l'appropriation ;
-L'appui au Programme de Désarmement Démobilisation, Relèvement Communautaire et de Stabilisation, P-DDRCS. Le plaidoyer en faveur du nouveau cadre programmatique d'appui au P-DDRCS;
-L'appui aux opérations conjointes avec les FARDC ;
-L'appui aux élections générales de décembre 2023
-L'appui aux forces régionales engagées officiellement sur le terrain en RDC;
-Les autres tâches importantes et subsidiaires tant qu'elles ne handicapent pas l'activité principale de désengagement seraient à considérer pour ce mandat.
Emmanuel Kuzamba