Sud-Kivu : ce qu’il faut retenir de la rumeur sur la tuerie des nouveaux nés à Lubarika

Sango ya bomoko
Sango ya bomoko

« Les Allemands veulent tuer les nouveaux nés à Lubarika à travers la maternité qu'ils ont construite sur place. Le gouvernement doit urgemment s'impliquer sinon nous allons démolir cette maternité ». C’est le résumé d’une rumeur récemment collectée par les équipes de Sango ya bomoko, qui lutte contre la désinformation et les discours de haine et tribalistes pouvant briser la cohésion sociale.

Dire que la maternité construite à Lubarika par le financement du ministère allemand des Affaires étrangères à travers ACTION MEDEOR est destinée à exterminer les nouveau-nés dans la région c’est du mensonge grossier. Au contraire, ces ouvrages viennent compléter les structures déjà existantes en vue de soulager le problème d’infrastructure sanitaire dans le milieu. 

L'association des femmes pour la promotion et le développement endogène (AFPDE) a remis aux autorités de Sange trois ouvrages dont une morgue et deux blocs de maternité à la zone de santé de la Ruzizi. Cette cérémonie officielle a eu lieu mardi 26 septembre 2023 dans le territoire d'Uvira au Sud-Kivu, peut-on lire sur le site internet de la même structure. Ces ouvrages ont été construits dans le cadre du projet d’aide d’urgence aux réfugiés burundais, déplacés internes et membres de la communauté vulnérable.

Cependant, menacer de détruire un bâtiment public est un signe de non-patriotisme et d’irresponsabilité. Le Code pénal congolais livre 2 définit la destruction méchante comme l'intention délibérée de détruire un bien appartenant à autrui. Cette infraction est incriminée par l’article 110 du même code et est punissable de cinq ans au maximum et d'une amende de vingt-cinq à mille franc ou d'une de ces peines seulement.

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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.