IPAS a clôturé ce 21 novembre un atelier de renforcement de capacité axé sur la réduction de la stigmatisation de l'avortement en faveur des relais communautaires (Reco) réunis au sein du comité de développement sanitaire des aires de santé (CODESA).
L'objectif étant non seulement de redéfinir la collaboration entre Ipas et le Codesa, mais d'apporter également des informations fiables sur les questions liées à l'avortement sécurisé.
Du 20 au 21 novembre 2023, les Reco venus de sept zones de santé notamment Bumbu, Kokolo, Selembao, Binza-Meteo, Kimbanseke, Kintambo et Kinseso ont été outillés sur les notions de base des droits sexuels et reproductifs, particulièrement en ce qui concerne l'avortement sécurisé.
"Il faut d'abord rappeler que le Codesa c'est une représentation de la communauté au niveau des zones de santé et comme nous intervenons dans quelques zones de santé, nous avons voulu les ressembler dans le but de redynamiser leur fonctionnement par ce qu'ils ont des réunions mensuelles et ils doivent faire état de ce qui se passe au niveau communautaire dans la zone de santé et le ramener dans la communauté. « Nous souhaitons également encourager leur participation aux réunions qui se passent dans des zones de santé, entre autres les réunions de monitoring, validation des données pour qu'ils s'imprègnent de ce qui se passe dans les zones de santé et dans la communauté", a expliqué Patience Lisika, membre Ipas.
Et d'ajouter
"Comme ce sont des gens qui représentent et sensibilisent les communautés, ils savent comment l'avortement est parmi les sujets tabous et comment les personnes qui avortent sont stigmatisées ». Les Codesa vont emmener le débat au niveau communautaire pour permettre à ce que les gens soient au courant de la loi beaucoup plus que le Protocole de Maputo dans son article 14."
Les relais communautaires sont très proches des populations, ils ont la charge de la prévention (en relayant notamment de l'information sur des campagnes de vaccination) et de la promotion de la santé (par la diffusion de messages en relation avec les problèmes sanitaires locaux).
L'avortement sécurisé promu par Ipas ne concerne que les cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et la grossesse qui met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie du fœtus.
Grace GUKA