C'est depuis le 25 août devant la Haute cour militaire que devrait se tenir la plaidoirie dans l'affaire mettant notamment en cause le commissaire supérieur adjoint Carine Lokeso dans l'assassinat de l'activiste de droit de l'homme, Rossy Mukendi. Mais depuis cette date, la justice militaire a renvoyé l'affaire sine die et la famille de la victime et les autres parties civiles sont jusqu’à ce jour en attente d’une nouvelle notification pour la prochaine audience.
" Après plus de 25 audiences liées à l'instruction, du 10 octobre 2022 au 25 août 2023, c'était donc le 25 août 2023 que la Haute cour militaire avait clôturé les audiences liées à l'instruction, s'estimant suffisamment éclairée. Elle avait renvoyé les parties et fixé la date du 25 août 2023 pour les plaidoiries. Curieusement et contre toute attente, arrivé le 25 août 2023, date consacrée pour la plaidoirie, cette Haute cour militaire avait renvoyé les parties sine die. Jusqu'alors, plus d'un mois et toujours en attente de nouvelles notifications. Chose extrêmement étonnante qu'un dossier aussi crucial et vital comme celui-ci, prenne tout un mandat dans un État qui se veut de droit ", regrette, à ACTUALITE.CD, Arsène Yannick Tshimbalanga, petit frère de Rossy Mukendi.
C'est depuis le 10 janvier 2022 que la Cour militaire de Kinshasa/Matete avait condamné dans cette affaire Carine Lokeso à la servitude pénale a perpétuité assortie de 10 ans de sûreté incompressible pour meurtre de Rossy Mukendi. Elle est également condamnée à 10 ans de servitude pénale pour violation des consignes. La cour avait aussi prononcé sa destitution et mis les frais d'instance à charge de l'Etat. A l'issue de cet arrêt, la condamnée avait fait appel contre ce verdict devant la Haute cour militaire.
36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.
Ivan Kasongo