Lors de la récente audience foraine tenue ce 18 septembre à la prison militaire de Ndolo, une pièce à conviction, une arme, est revenue au centre du débat dans le procès contre Salomon Kalonda, le Conseiller Spécial de l'opposant Moïse Katumbi.
Cet objet litigieux, dont l'ancien Premier Ministre Matata Ponyo avait précédemment déclaré qu'il appartenait à son garde du corps, fait toujours l'objet d'un dossier "encore ouvert à l'auditorat supérieur de la Gombe", selon les dires de l'officier du ministère public.
La défense a mis l'accent sur cette arme lors d'une précédente conférence de presse tenue par un officier de renseignement militaire. Pour cette raison, le parquet a décidé de disjoindre l'affaire. L'officier du ministère public a déclaré : "La vérification des déclarations faites par l'ancien Premier Ministre est primordiale pour le parquet. C'est pour cela que le dossier reste ouvert."
Lors de la première audience, en août, l'Auditeur Supérieur Militaire avait exposé plusieurs griefs contre M. Kalonda, notamment des allégations de conspiration avec des officiers de sécurité rwandais. Cependant, l'infraction de détention illégale d'une arme de guerre n'avait pas été retenue.
Matata Ponyo avait clairement indiqué sur Twitter que l'arme, évoquée par le renseignement militaire comme étant celle de Salomon Kalonda, était en réalité celle de son garde du corps. "Le pistolet Jericho, attribué de manière erronée à M. Salomon Kalonda, appartient à mon garde du corps. Il l'a reçu légalement de la police lorsque je servais en tant que Premier ministre", précisait-il.
Rappelons que Salomon Kalonda a été arrêté le 30 mai à l'aéroport de N’djili, à Kinshasa. Depuis, ses avocats s'évertuent à contester les accusations portées à son encontre et la légitimité de sa détention.
Ivan Kasongo