Une attaque des miliciens CODECO menée dimanche dimanche 27 août dernier au Camp de pêche de Gobhu, village du groupement Dhendro (territoire de Djugu) a fait 15 morts, selon plusieurs sources.
Les miliciens règnent en maîtres dans le territoire de Djugu en dépit de l’état de siège. Cette mesure instaurée il y a plus de deux ans n’a pas produit de résultat, causant la détérioration grave de la situation situation sécuritaire.
"Nous sommes une fois de plus consternés par cette énième attaque des miliciens qui ne cessent d'endeuiller l'Ituri et particulièrement le territoire de Djugu. Nous demandons aux députés nationaux et sénateurs de l'Ituri de s’impliquer pour que le chef de l'État soit vite saisi des massacres en répétition. Ces miliciens sont signataires de l'acte d'engagement de cessation des hostilités. Nous demandons aux autorités d'augmenter l'effectif des militaires dans cette zone afin de traquer ces miliciens", a dit Charité Banza, président de la société civile locale.
L’administrateur militaire du territoire de Djugu, le colonel Asamba Jean-ladys avait également confirmé l’attaque tout en avançant un bilan approximatif de 14 morts.
"Au cours de leur incursion du dimanche, ces CODECO ont tué 14 personnes dont un militaire", a-t-il précisé tout en confirmant que la situation est sous contrôle de l’armée.
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées en Ituri, notamment dans le territoire de Djugu au cours du mois d'août finissant. Des miliciens attaquent et incendient des villages entiers. Les conséquences humanitaires sont énormes. Des milliers de déplacés sont enregistrés et vivent dans des conditions infrahumaines.
Freddy UPAR, à Bunia