Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par l’EAC pour la crise dans l’Est de la RDC arrive ce mercredi 12 juillet à Goma (Nord-Kivu) où se tiendra une réunion sur la situation sécuritaire et les préparatifs de cantonnement des rebelles du M23. Le Vice-premier ministre de la défense, Jean-Pierre Bemba y est attendu ainsi que des délégations diplomatiques y sont attendus ce mercredi.
La réunion vise à “négocier la paix”, a déclaré le ministre d’Etat d’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi, en arrivant à Goma mardi.
“Le gouvernement est en action pour pouvoir négocier le virage afin de retrouver la paix tant désirée ici”, a-t-il dit.
Négocier la paix ou encore dialoguer politiquement avec les rebelles du M23, c’est la recommandation formulée par plusieurs acteurs régionaux et internationaux. Lors d’une visite la semaine dernière à Kinshasa, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a clairement indiqué que la résolution de la crise dans l’Est de la RDC passe par la négociation.
Pour sa part, l’Union Européenne a indiqué vendredi dernier que “le dialogue politique doit être préféré à la confrontation militaire, car les options militaires ne feront que prolonger le conflit et augmenter les souffrances des populations”.
La réunion se penchera surtout sur la question de cantonnement des combattants du M23. Un site a été choisi pour cette fin à Rumangabo, 50 km au nord de Goma, où se trouve une base militaire. Mais la rébellion a indiqué dans un récent communiqué qu’elle n’était pas concernée par le processus de cantonnement.
Le M23 continue de réclamer un dialogue direct avec Kinshasa. Cette nouvelle option de “négocier la paix” prise par Kinshasa arrive à la suite des processus de Nairobi et de Luanda qui, jusque-là n’ont pas produit d’avancées sur le terrain car les rebelles ne se sont toujours pas retirés des territoires occupés.