21e sommet de l’EAC: Le mandat de la force régionale régionale étendu jusqu’à septembre, aucune date prévue pour son départ

Les militaires de l'EAC à Kibumba
Les militaires de l'EAC à Kibumba

La force régionale de l’EAC restera dans l’Est de la RDC jusqu’au mois de septembre. C’est que décident les dirigeants de la communauté est-africaine réunis lors du 21e sommet ce mercredi 31 mai à Bujumbura (Burundi). La délégation congolaise était conduite par Mbusa Nyamwisi, ministre d’Etat d’Intégration régionale.

Le sommet a salué “l’engagement du Président Félix Tshisekedi en faveur de la restauration de la paix dans l’Est de la RDC”, dit le communiqué final avant de préciser que “[Les Chefs d’Etat] ont convenu de la prolongation de l’accord sur le statut des forces (SOFA) pour six”. Ce nouveau mandat va du 8 mars au 8 septembre 2023. 

Le sommet engage également les pays membres à procéder à une évaluation du mandat de la force d’ici au 15 juin. 

La RDC avait pourtant conditionné le renouvellement du mandat de la région de l’EAC par une évaluation à cause du manque de résultat probant sur le terrain. Le 13 mai dernier, le Vice-premier ministre congolais des affaires étrangères, Christophe Lutundula avait clairement dit que cette force avait échoué. 

“Est-ce que les troupes de l’EAC ont échoué? C’est simple, elles n’ont pas donné les résultats escomptés. Je parle sans langue de bois. C’est clair comme l’eau claire dans un verre clair. Autrement, on n’aurait plus parlé du M23. Ça ne demande pas une démonstration particulière”, avait-il dit répondant à une question de la presse.

L’EAC n’est pas d’avis que sa force a échoué sur le terrain. La communauté est-africaine a plusieurs fois noté des progrès dans les actions des contingents déployés au Nord-Kivu. Ce, alors que les rebelles du M23 occupent toujours des localités et villages.

Kinshasa ne tolère pas la cohabitation entre le M23 et la force régionale. “Nous attendons du côté de la force régionale une autre tonalité, surtout une autre action sur le terrain. A défaut, ça ne sert à rien”, avait dit Christophe Lutundula.