RDC-Kalehe : l'UE fournit une aide humanitaire d’urgence de 200.000 Euros pour venir en aide aux familles les plus vulnérables

Kalehe
Illustration/Ph. droits tiers

La Commission Européenne a fourni une aide humanitaire d’urgence à hauteur de 200. 000 Euros pour venir en aide aux familles les plus vulnérables touchées par les inondations et les glissements de terrain dans le territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu. Ce financement fait partie de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour la réaction aux catastrophes (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

« Les fonds de l’UE aideront la Société de la Croix-Rouge de la RDC à fournir une aide humanitaire directe à 18 000 personnes touchées par les inondations, notamment par la fourniture d’eau, de services d’hygiène et de santé ainsi que d’hébergement. Le projet s’appuiera également sur les résultats obtenus à ce jour dans le cadre du projet de partenariat du programme financé par l’UE et mis en œuvre par la société de la Croix-Rouge de la RDC, en particulier en ce qui concerne la préparation aux catastrophes. Les actions d’eau et d’hygiène cibleront également les communautés de Bushushu et Nyamukubi », renseigne l'UE dans un communiqué rendu public ce mercredi 31 mai.

À en croire la source précitée, environ 50.000 personnes sont touchées et ont besoin d’une aide humanitaire, et 3 000 maisons sont détruites. Les besoins sont énormes et les vulnérabilités sont importantes, notamment la perte d’articles ménagers de base et les dommages causés aux sources d’eau, aux latrines et aux routes. La situation s’est aggravée par le fait que la zone touchée avait déjà accueilli plus de 100 000 personnes déplacées du Nord-Kivu en raison de la violence qui y sévit, tandis que le choléra est endémique dans la région.

Du 2 au 5 mai 2023, des pluies torrentielles se sont abattues dans les localités de Bushushu, Nyamukubi, Luzira et Chabondo, sur le territoire de Kalehe, provoquant le débordement des cours d’eau. Il en a résulté des inondations et des glissements de terrain, qui ont fait plus de 400 morts, tandis que des milliers de personnes sont toujours portées disparues et que des pertes considérables de moyens de subsistance, d’infrastructures et de matériaux ont été enregistrées.

Face à cette situation, le gouvernement avait décidé de décréter cette partie du pays comme zone sinistrée. D'après le Premier ministre Sama Lukonde qui l'a annoncé au conseil des ministres à la suite du rapport lui présenter par le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières, cette mesure permettra au gouvernement d'avoir une grande mobilisation des ressources et un appui conséquent aux populations victimes de cette situation.

Clément MUAMBA