Violences armées à Kinshasa: reddition de 279 miliciens Mobondo

ACTUALITE.CD
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Une partie de la ville province de Kinshasa est touchée par le conflit entre Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe). Cette semaine, le gouvernement a annoncé la reddition à Kinshasa de plus de 270 insurgés membres de la milice Mobondo dans les villages environnants de la capitale.

"Le Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a fait état de la reddition, à Kinshasa, de 279 insurgés Yaka dit « Mobondo » venant des villages Entrac, Kinsele, Mfumu-Nkento, Bukana et Kizono", dit le compte-rendu de la réunion du conseil des ministres tenue jeudi 25 mai.

Lors d’une conférence de presse cette semaine, le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires coutumières Peter Kazadi a indiqué que la milice Mobondo qui sème la terreur dans l’ouest du pays, a ses tireurs des ficelles dans les partis politiques et certaines personnalités politiques à Kinshasa sont derrière ces violences. Selon Peter Kazadi, l’objectif est d’affaiblir les institutions légalement établies.

Cette milice " Mobondo " est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka. D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.

Clément MUAMBA