Kinshasa: le film “La vie est belle” en ouverture de la septième édition du festival du film européen 

Affiche du festival Best film à Bruxelles
Affiche du festival Best film à Bruxelles

La vie est belle, le film à succès de fin des années 1980 est à l’honneur, en ouverture de la septième édition du festival du film européen, ce jeudi 18 mai. Ce long-métrage, co-réalisé par le congolais Mweze Ngagura avec le cinéaste belge Benoît Lamy, a pour acteur principal, Papa Wemba, star de la musique congolaise. Le réalisateur sera sur place à 18h, à l’Institut Français de Kinshasa, et discutera avec le public juste après la projection. Un concert spécial de la chanteuse kinoise d’Afro-pop, Joyce Kaj, suivra.

« Le film La vie est belle vient d’être restauré par l’IF Paris. C’est une sorte de seconde sortie après celle de 1986. Et c’est l’occasion du public congolais de rencontrer le réalisateur autour de ce film. Ça va être une grande projection qui va être faite à la halle de la Gombe. Les congolais vont pouvoir directement poser des questions à ce grand pape du cinéma congolais qui est Mweze Ngagura », a dit Félix Marinov, coordonateur culturel de l’Institut Français de Kinshasa, dans une conférence de presse. 

Le festival du film européen est organisé, depuis près de 10 ans, par le pôle-Eunic RDC, coordonné par l’Institut Français de Kinshasa. Cette année, un peu plus d’une semaine est consacrée pour plus de 20 projections gratuites de plus de 30 films dans tout Kinshasa. Elles auront lieu, aussi bien à la halle de Gombe, que dans des centres culturels locaux et écoles, tels que le complexe scolaire les Okapis, la bibliothèque Totagnga, l’espace Jazz connexion, le centre culturel Aw’art, Ndako ya la vie est belle, le terminus, ciné club Bimpa production, etc.

L’objectif est de faire rencontrer le public congolais et le cinéma documentaire d’Europe, d’Afrique et Congolais. Également faire rencontrer des professionnels du cinéma congolais, africains et européens. Cette année, le festival met un accent sur les films documentaires. Tout simplement parce que ce genre a un vrai succès au Congo ces dernières années, aussi parce que la plupart des invités qui ont répondu présent font des films documentaires.

Le festival du film européen se tiendra également à Goma, à Bukavu et à Lubumbashi dans les instituts français ou centre Wallonie-Bruxelles. Toute la programmation est à retrouver sur les réseaux sociaux et sites de l’Institut Français de Kinshasa.

Nancy Adjani pour les ateliers jeu d’acteur 

L’actrice, productrice et réalisatrice congolaise est la tête d’affiche de l’atelier sur le jeu d’acteur. Du haut de ses 14 ans dans le cinéma, elle partagera son expérience pendant 5 jours, partant du jour du lancement du festival. Elle attend de découvrir de vrais talents, des jeunes, et leur donner de l’amour, de la passion. Aussi, pense-t-elle déjà à la relève car, constate-t-elle, c’est presque les mêmes personnes qui reviennent partout dans le cinéma congolais.

Pendant ces ateliers, dont les participants se sont déjà inscrits au préalable, Nancy Adjani donnera des techniques pratiques aux apprenants.

« Les jeunes pensent qu’être devant la caméra et jouer, c’est une blague. Mais il y a beaucoup de techniques. Beaucoup ne savent pas comment pleurer ou rire devant une caméra. Face à la caméra, il y a du stress. Et il y a une certaine technique qui va leur dire comment ne pas être handicapés par les à côté », a indiqué Nancy Adjani.

Et d’ajouter qu’elle veut voir plus de femmes dans le secteur du cinéma. Non pas qu'elle soit actrice seulement, mais qu’elle s’exécute, sans limite, à faire la réalisation, la production et tout ce qui peut être fait.« Il y a très peu de femmes cinéastes. Il y a quelques femmes qui veulent devenir actrice mais il y a aussi la réalisation, le décor et tout ce qu’il y a derrière la caméra qui demande plus de femmes. Il faut que les femmes apprennent la technique, comment filmer, qu’elles osent sans peur » 

Emmanuel Kuzamba